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Inviter un jeune homme à une vie de sacrifice -
Paul Washer
Romains 12:1 - Je vous exhorte donc, frères, par les compassions deDieu, à offrir vos corpscomme un sacrifice vivant, saint agréable à Dieu, ce qui sera de votreDans la caverne, un prophète de Dieu est assis, solitaire. Cet homme de
Dieu est parvenu à un
âge avancé. Il a probablement plus de 80 ans. Il se sent tout seul. Il a
perdu tout espoir en lasociété.
Quelque quarante jours auparavant, ce prophète a supplié Dieu de le
faire mourir. Voici ce qu'il avait dû dire au Seigneur : "Cette nation est
allée trop loin. L'Eglise est tellement rétrograde qu'il n'y a plus aucun
espoir. Tous les conducteurs ne sont que des marionnettes
entre les mains du diable. Aucun réveil n'est plus possible. Il n'y a plus
d'espoir. Seigneur, j'en ai assez ! Je T'en prie, prends ma vie !" (Voir 1
Rois 19 :4).
Qui était ce prophète ? C'était le grand Élie. C'est après avoir remporté
la plus grande victoire de sa vie qu'il avait atteint un tel état de
désespoir. Vous vous rappelez cette histoire. Sur le Mont Carmel, Elie
avait confronté les 850 faux prophètes, pour prouver publiquement à
qui Dieu allait répondre. C'était une question de vie ou de mort. 450 de
ces faux prophètes servaient le dieu païen Baal. Et les 400 autres
servaient les idoles introduites par la méchante reine Jézabel. Les
prophètes de Baal avaient pratiqué
leurs rites démoniaques, dansant, criant, et s'efforçant de réveiller leur
dieu. A la fin de leurs invocations frénétiques, ces prophètes saignaient
à profusion, complètement épuisés.
C'est alors que s'avança Élie. Il invoqua simplement le Seigneur, et
aussitôt un feu surnaturel tomba du ciel. Cette flamme dévorante
consuma à la fois le sacrifice
offert par le prophète, et les douze cruches d'eau qu'il avait fait verser
tout autour. Le feu consuma même les pierres de l' autel.
Quelle magnifique manifestation de la toute-puissance de Dieu ! En
voyant cela, les faux prophètes se mirent à trembler. Et tous les
Israélites rétrogrades présents tombèrent à genoux
et crièrent : "C'est l’Éternel qui est Dieu ! C'est l’Éternel qui est Dieu !"
(18 :39).
Élie égorgea ensuite tous ces 850 faux prophètes ! Un réveil soudain
avait éclaté en Israël ! Le réveil pour lequel Élie avait prié était enfin
venu. Il a dû penser : "C'est l'heure du Seigneur !
Voilà le début du réveil pour lequel je prêche depuis si longtemps !"
Elie était survolté ! Il courut devant le char d'Achab pendant près de
quarante kilomètres,
jusqu'à Jizréel, la capitale. Il devait penser à une foule de choses
exaltantes : "Qui peut résiste à ce que Dieu a fait aujourd'hui ? Le
gouvernement sensuel et impie de cette nation doit être
balayé ! Et Jézabel aussi ! Elle doit sans doute être en train de fuir vers
sa cité de Sidon en ce moment même ! Elle a certainement entendu
parler du feu tombé du ciel, et elle veut sûrement échapper au jugement
du Saint-Esprit ! C'est sans doute le plus grand moment de toute
l'histoire d'Israël !" Elie était convaincu que le peuple allait à présent
l'écouter. Je crois qu'il était déterminé à se rendre immédiatement au
Temple abandonné, et à restaurer le vrai culte divin à Jizréel.
Mais, avant même qu'il parvienne à Jizréel, il fut abordé par un
messager de la reine Jézabel. La reine lui faisait dire ceci : "Que les
dieux me traitent dans toute leur rigueur, si demain, à
cette heure, je ne fais de ta vie ce que tu as fait de la vie de chacun
d'eux !" (19 :2). Ce qu'elle voulait dire était simple : "Prophète, tu n'as
plus qu'un jour à vivre, avant que je te fasse
égorger de la même manière que tu as égorgé mes prêtres !"
Moins de vingt-quatre heures après son incroyable victoire du Mont
Carmel, Elie s'enfuit dans le désert, et il s'assit en tremblant sous un
genêt. Dans son esprit, tout était perdu. Tous
ses espoirs de réveil s'étaient évanouis en moins d'une journée !
Quarante jours plus tard, nous voyons Elie entrer dans une caverne
pour y passer la nuit, tout seul. Le terme hébreu traduit par "passer la
nuit" signifie aussi "s'arrêter, séjourner". Il implique aussi l'idée de
plainte et d'amertume. Apparemment, Elie avait décidé que tout était
fini. Si le feu miraculeux du ciel ne pouvait pas ramener au Seigneur
un peuple rétrograde,rien ne pourrait le ramener !
Ensuite, la Bible nous dit ceci : "Et voici, la parole de l'Eternel lui fut
adressée, en ces mots : Que fais-tu ici, Elie ?" (verset 9). En quelque
sorte, Dieu lui disait : "Qu'est-ce qui te tracasse, Elie ? Pourquoi une
telle attitude ? De quoi te plains-tu ?"
Alors, le prophète commença à décharger son cœur lourd devant le
Seigneur : "J'ai déployé
mon zèle pour l'Eternel, le Dieu des armées ; car les enfants d'Israël ont
abandonné ton alliance, ils ont renversé tes autels, et ils ont tué par
l'épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la
vie" (verset 10). Ce que disait Elie était en grande partie vrai. Le peuple
de Dieu était dans une triste condition spirituelle. La méchanceté
abondait en Israël. Les vrais prophètes étaient calomniés, et l'on se
moquait de leurs paroles. Pourtant, malgré tout cela, Elie était resté
fidèle. Il était entièrement consacré à la cause de Dieu, et priait avec
ferveur pour un réveil. Mais il avait tort de penser qu'il était le seul à
porter le fardeau du Seigneur !
Je ne crois pas que c'était par orgueil qu' Elie avait dit, en fait : "Dans
toute cette nation, je suis le seul prédicateur à haïr encore le péché et à
craindre Dieu !" Je crois tout simplement qu'Elie
était accablé par sa solitude. Je crois qu'il avait fini par dire à Dieu :
"Seigneur, si d'autres sont aussi zélés que moi pour toi, où sont-ils donc
? Je ne vois personne dénoncer le péché comme je le fais !"
En fait, les Chrétiens qui prient beaucoup sont souvent très seuls. Il y
en a peu qui aiment la fréquentation de leurs semblables. Pourquoi ?
Parce que tous ceux qui luttent avec le Seigneur dans la prière partagent
le fardeau de Son cœur. Ils voient ce que Dieu voit. Ils sont
capables de discerner le véritable état spirituel du peuple de Dieu. Ils
sont accablés de voir toutes ces manifestations charnelles et insensées
dans la Maison de Dieu. Cela les pousse à tomber à genoux et à prier
comme priait Élie, le cœur brisé et angoissé. Si vous êtes un homme
ou une femme de prière, il vous est probablement arrivé de
vous sentir seul, comme Élie. Peut-être vous lamentez-vous aussi sur
votre nation. Peut-être
gémissez-vous en voyant les flots de sang que l'Amérique a versés en
pratiquant l'avortement
Peut-être, comme Amos, avez-vous crié : "Seigneur, que jamais je
n'éprouve un sentiment de
satisfaction, devant tous les liens qui enserrent Ton Eglise !" Peut-être
vous demandez-vous,
comme Elie : "Où sont les vrais hommes de Dieu, et les vrais pasteurs
au cœur brisé et contrit
? Où sont ceux qui croient encore en la nécessité de se sanctifier, au
lieu de se livrer à toutes ces pratiques charnelles ? J'ai l'impression
d'être un fanatique complètement à côté de la
plaque ! Je T'en prie, Seigneur, fais-moi rencontrer des Chrétiens qui
voient les choses comme je les vois !"
Pensez à présent à Elie, tout seul dans sa caverne. Il devait se sentir
complètement submergé par son sentiment de solitude. Soudain, il
entendit une petite voix douce lui dire : "Que
fais-tu ici, Elie ?" (1 Rois 19 :13). Elie répondit au Seigneur : "… Je suis
resté, moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie" (verset 14).
Cette fois, Dieu lui répondit : "Tu n'es pas seul, Elie ! Tu vas bientôt
rencontrer Hazaël, mon serviteur, et tu l'oindras comme roi de Syrie. Et
tu rencontreras aussi mon serviteur Jéhu, que tu oindras roi sur Israël.
Tu rencontreras aussi le jeune prophète Elisée, qui entrera à ton
service". Dieu dit aussi à Elie : "Je laisserai en Israël sept mille hommes,
tous ceux qui n'ont point
fléchi les genoux devant Baal, et dont la bouche ne l'a point baisé"
(verset 18). En fait, Dieu disait à Elie : "Elie, je connais 7.000 hommes
et femmes, qui sont cachés, et qui n'ont pas laissé entrer dans leur cœur
l'esprit de ce monde. Ils sont demeurés dans mon Esprit et ils
croissent en Lui. Et ils partagent le même fardeau que toi !"
Parmi ces 7.000, il y avait 100 véritables prophètes, qu'un homme de
Dieu, Abdias, avait cachés dans des cavernes. Abdias était un
fonctionnaire de haut rang, qui servait à la cour du
méchant Roi Achab. Il avait caché les cent prophètes dans deux
cavernes, cinquante par caverne, et il les nourrissait avec du pain et de
l'eau. Manifestement, Elie devait connaître l'existence de ces hommes
pieux. Il devait aussiconnaître Michée, ce prophète de Dieu qui avait été
emprisonné par Achab, parce qu'il lui prophétisait des choses dures
(voir 22 :8). Malgré le fait qu'il connaissait tous ces hommes,
Elie était pourtant submergé par son sentiment de solitude, comme il le
prouve par le cri de son cœur.
Ces 7000 fidèles représentent le "reste saint"
que Dieu prépare aujourd'hui, avant le chaos qui s'approche.
Dans notre génération, Dieu possède aussi un reste fidèle, qui ne s'est
pas incliné devant les idoles de notre époque. Pour pouvoir pleinement
comprendre ce concept de "reste", nous devons étudier ce qui se passait
en Israël au temps d'Elie. Le culte de Baal remonte à l'époque de la Tour
de Babel, sous le règne de Nemrod. Cet homme impie avait déclaré :
"Faisons-nous un nom !" (Genèse 11 :4). C'est ainsi que Babel
commença à construire un monument à la gloire de la réussite humaine.
Au sommet, il y avait un observatoire, où les astrologues pouvaient
suivre les corps célestes. Ces hommes fiers s'efforçaient littéralement
"d'atteindre les étoiles".A l'époque d'Elie, le dieu Baal promettait à ses
adorateurs le succès, la réputation et laprospérité. Ceux qui
embrassaient les pieds de l'idole recherchaient un plein
accomplissement dans tous les domaines du matérialisme et de la
sensualité. Qui étaient ces adorateurs de Baal
? Des membres du peuple élu de Dieu, d'anciens adorateurs de Yaweh
qui avaient rétrogradé.
Comme moi, vous pouvez vous demander comment le peuple de Dieu
avait pu être attiré dans une idolâtrie aussi manifeste.
Tout d'abord, Dieu avait déjà jugé ces gens, parce qu'ils convoitaient la
prospérité. Ils avaient dû s'enfuir en Egypte, où ils avaient été
confrontés à la pauvreté, à la faim et à la misère. C'est
là qu'ils avaient remarqué que les adorateurs de Baal étaient bénis
matériellement.
Ils se sont donc dit : "Nous avions une abondance de nourriture à
Jérusalem, quand nous
servions nos idoles. Nous étions bénis et nous avions du succès, nous
n'avions aucune
souffrance. Mais, depuis que nous avons cessé d'adorer ces idoles,
nous n'avons rencontré
que des difficultés. Recommençons donc à leur offrir de l'encens, et à
présenter des offrandes à la Reine du Ciel ! Peut-être obtiendrons-nous
à nouveau tout ce que nous désirons !" (Voir Jérémie 44 :16-19).
Le peuple de Dieu était tombé sous la séduction d'un puissant "Evangile
de la prospérité". Il avait été saisi par un esprit de convoitise et de
cupidité. Les Israélites ne pensaient qu'à obtenir des richesses et à être
reconnus. Bien entendu, il n'y a aucun mal à avoir du succès, si vous
agissez conformément à la volonté de Dieu, si vous restez attachés à
Christ, et si vous donnez avec générosité, en obéissant à Sa
volonté. Mais il y avait en Israël un mélange impur : les gens servaient
l'Eternel, parce qu'ils
craignaient Ses jugements, mais ils convoitaient aussi les biens
matériels.
Aujourd'hui encore, nous voyons que ce même esprit de Baal saisit
toute notre nation. A Wall Street, au fronton de la Bourse Américaine,
nous pouvons voir l'image de ce dieu païen. Il s'agit de la statue en
bronze d'un taureau imposant, censé représenter le marché boursier.
On recherche une prospérité toujours plus grande, de grandes
richesses, la gloire et la réussite humaine. Voilà les dieux devant
lesquels notre nation s'incline ! Réfléchissez à cela : on considère qu'un
homme a réussi s'il est parvenu à amasser des millions. Il peut alors
posséder assez d'argent pour vivre à l'aise pendant tout le reste de son
existence. Cela lui a peut-être même permis d'acquérir une certaine
reconnaissance
personnelle. Je vous le dis, peu importe si son ménage se brise, s'il sort
avec des prostituées,
ou s'il ruine des innocents dans sa recherche de gloire, de puissance et
de richesse. On continuera à juger qu'il a réussi, selon les critères de
notre monde.Quelle conception fausse et pervertie de la réussite !
Pourtant, les multitudes ont soif d'une telle réussite. Dans toute notre
nation, résonne cette question, qui traduit cette soif de
richesses : "Qui veut devenir millionnaire ?"
Cette conception pervertie de la réussite s'est introduite dans l’Église.
Ce même esprit séducteur de Baal est à l'œuvre dans toutes sortes
d'églises en Amérique. Des multitudes de Chrétiens sont motivés par le
désir ardent de la réussite. Ils sont poussés à adopter un style de vie
luxueux, tout en s'enfonçant dans des abîmes de dettes.
Cet esprit a fait adopter dans l'Eglise les mêmes critères de réussite que
dans le monde. Récemment, un mouvement pentecôtiste canadien a
organisé un séminaire pour "pasteurs qui ont réussi". Il était précisé que
seuls pouvaient s'inscrire les pasteurs d'églises d'au moins
mille membres ! Apparemment, c'était le nombre qui était leur seul
critère de réussite ! J'ai observé quelque chose de semblable quand j'ai
commencé à travailler avec les gangs et les drogués de New York. On
m'avait présenté à un évangéliste célèbre, qui conduisait une
croisade dans une église locale. Une phrase de cet homme m'avait
choqué. Il m'avait dit : "Si tu n'y arrives pas avant d'avoir cinquante
ans, tu ne décrocheras jamais le gros lot ! Il me reste
cinq ans pour atteindre mon but. En ce moment, je travaille à une série
télévisée qui
représente peut-être ma dernière chance d'atteindre mon objectif !"
J'avais été abasourdi. Que voulait dire cet homme en me parlant "d'y
arriver" ? Recherchait-il
la notoriété et la gloire ? Pour moi, "y arriver" signifiait plutôt "avoir
assez d'argent pour payer mes factures d'électricité au Centre de Teen
Challenge". Cela vouvait aussi signifier"trouver un nouveau drogué qui
accepte que Jésus le délivre". Nous mesurons trop souvent la réussite
d'un ministère au nombre de membres de son église, ou à la taille de
son budget. Si vous demandez à un Chrétien de vous dire de quelle
manièreDieu l'a béni, il vous dira sans doute : "Le Seigneur m'a donné
une nouvelle voiture, une belle maison, un bon salaire". Pourtant, à une
autre époque, ce même Chrétien aurait pu vous dire: "Dieu m'a béni en
me donnant un fardeau pour la prière, et une nouvelle vision des âmes
perdues. Il m'a donné une nouvelle soif pour Lui !"Voici ce que Jésus
dit à propose de ceux qui deviennent tièdes : "D'autres reçoivent la
semence parmi les épines ; ce sont ceux qui entendent la parole, mais
en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses et l'invasion des
autres convoitises, étouffent la parole, et la
rendent infructueuse" (Marc 4 :18-19). En un mot, tout ce qui nous
empêche de bien marcher avec Jésus est un péché. Si nous laissons un
désir impie dominer notre cœur, un besoin deréussite, d'argent ou de
reconnaissance, cela nous conduira à nous incliner devant Baal. Nos
yeux spirituels deviendront aveugles, et nous perdrons notre zèle pour
Jésus.
En Israël, les temples de Baal étaient bondés.
Les Israélites remplissaient les églises de Baal, à la recherche du succès
et de la prospérité.
Bien vite, cette Eglise rétrograde fut gagnée par une corruption
innommable. C'est ce que dit
le Seigneur à Elie, en parlant avec fierté de ces sept mille qui ne
s'étaient pas inclinés devant
Baal : "Je me suis réservé 7.000 saints justes ! Ils ont résisté à toute
convoitise pour la gloireet le succès ! Ils m'appartiennent totalement !"
Nous devons être reconnaissants à Dieu pour tous les grands héros de
la foi : les prophètes zélés comme Elie, les lutteurs dans la prière
comme Daniel, les hauts fonctionnaires puissamment utilisés comme
Abdias, et tous ceux qui ont accompli de grands exploits, comme David
et Déborah. Je crois que nous devons étudier leurs exemples, pour
discerner les secrets d'une vie agréable à Dieu.
Pourtant, combien de Chrétiens cherchent réellement à imiter ces 7.000
serviteurs de Dieu anonymes, qui ont refusé de s'incliner devant Baal ?
De tels hommes et femmes de foi inconnus sont rares ! En vérité, je
crois que le reste fidèle que Dieu S'est réservé n'est pas
aussi important que nous pourrions le penser. La Bible dit très
clairement qu'au sein de chaque génération impie, seul un faible reste
demeure fidèle. En outre, dans les jours qui
viennent, qui seront des jours de chaos, l'Eglise verra de nombreux
Chrétiens tomber dans l'apostasie.
Paul a écrit : "De même aussi dans le temps présent il y a un reste,
selon l'élection de la grâce" (Romains 11 :5). Jésus Lui-même a dit :
"Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin
qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par
là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il
y en a peu qui les trouvent" (Matthieu 7 :13-14).
Voyez-vous, ce ne sont pas seulement les prières d'Elie qui ont fait
tomber le feu du ciel. Ce furent aussi les cris de ces 7.000 fidèles
anonymes, qui aimaient Dieu et qui priaient. Ils se
réunissaient en cachette, et priaient dans les champs. Certains servaient
peut-être dans la maison d'Achab, inconnus de tous sauf du Seigneur.
Ils sont restés fidèles à l'appel qu'ils avaient reçu : intercéder. Et Dieu
les a entendus.
Quels sont les critères de la réussite, du point de vue de Dieu ?
Pour Dieu, le succès n'est rien d'autre que la fidélité complète de ceux
qui Le servent. De tels serviteurs ne cherchent pas à "y arriver". Ils ne
désirent aucune sécurité terrestre. Leur seul désir est de connaître leur
Seigneur et Le servir.
Pensez à ces cent prophètes cachés par Abdias. Ils ont vécu cachés
dans des cavernes pendant
au moins trois ans et demi, tout au long d'une terrible famine. Ces
hommes n'avaient aucun
ministère public. Ils vivaient complètement cachés, oubliés par la
plupart des gens. Ils n'ont même pas pu partager la victoire d'Elie sur le
Mont Carmel. Le monde aurait certainement considéré que ces hommes
étaient des ratés, des gens insignifiants qui n'avaient rien accompli
de sérieux. Pourtant, le Seigneur avait accordé à ces fidèles serviteurs
un don précieux : le temps ! Ils ont eu des jours, des semaines, et même
des années pour prier, étudier, croître, et servir le Seigneur.
Voyez-vous, Dieu les préparait pour le jour où Il allait les libérer pour
exercer un ministère en faveur de Son peuple. En vérité, ce sont ces
hommes qui allaient s'occuper de tous ceux qui devaient revenir à Dieu
grâce au ministère d'Elie. Il y a des années, le Seigneur m'avait aussi
accordé ce don béni du temps disponible. Avant de devenir pasteur, je
pouvais aller dans les bois, et prêcher aux oiseaux et aux arbres. Je
n'avais ni programmes, ni plans, ni rêves. Je n'avais qu'un seul désir :
connaître le cœur de Dieu. Je priais donc chaque jour, cherchant et
servant le Seigneur. Et j'annotais ma Bible d'un bout à l'autre.
Plus tard, en tant que jeune pasteur maigre et inexpérimenté, je dus
m'occuper d'une petite assemblée dans une petite ville de la
Pennsylvanie. Nous avions nos réunions dans un bâtiment
indéfinissable dont le toit était en papier goudronné. Notre assemblée
était surtout composée de fermiers et de mineurs de charbon. J'étais
complètement inconnu. Grâce à l'exemple de mon père et de mon
grand-père, qui savaient prier, Dieu avait déjà fait de moi
un homme de prière. Aujourd'hui, je peux dire honnêtement que toutes
les bénédictions que j'ai reçues sont dues à ces précieux moments passés avec le Seigneur, tôt le matin.
J'étais caché. Personne ne me voyait. Mais Dieu connaissait mon
adresse ! J'utilisais mon temps avec sagesse. Aujourd'hui, j'exhorte tous
les jeunes pasteurs à faire de même. J'entends souvent des jeunes
pasteurs, dans tout le pays, qui sont désespérés parce qu'ils ne peuvent
pas trouver une place pour exercer leur ministère. Voici ce que je leur
conseille : "Cessez de chercher une place pour exercer votre ministère !
Passez plutôt votre temps à chercher Dieu. Il sait où Il peut vous
trouver ! Il vous convoquera Lui-même quand Il verra que vous êtes
prêt ! Oubliez ce que font les autres. Ils peuvent vous sembler faire
beaucoup plus de grandes choses que vous. Mais, en vérité, votre plus
grand ministère, c'est la prière. Efforcez-vous d'avoir du succès devant
le trône de Dieu ! Si vous servez le Seigneur, et si vous priez pour
les autres, Dieu considèrera que vous remplissez bien votre ministère.
Tout véritable ministère est fondé sur la prière".
Sachez si vous faites partie de ces 7000 qui n'ont pas plié le genou devant Baal !
Dans toute la Bible, nous savons que le nombre 7 est associé au plan
éternel de Dieu. Je crois donc que ce chiffre, 7.000, révélé par le
Seigneur à Elie, concerne tous ceux qui font partie de
Son reste fidèle. Le peuple que Dieu Se réserve peut représenter aussi 7
millions ou 70 millions de personnes. Ce qui importe pour le Seigneur,
c'est qu'ils Lui soient entièrement consacrés. Quelles sont donc les
caractéristiques de ce reste fidèle ? En voici trois bien précises :
Un engagement ferme à rester attaché au Seigneur.
Tout Chrétien qui appartient au reste fidèle est absolument décidé à
nager à contre-courant, au milieu de ce monde corrompu. Les 7.000
fidèles de l'époque d'Elie sont restés fidèles, malgré la grande
apostasie d'Israël. Leur société était avide de sensualité. Même leurs
amis et les membres de leurs familles s'étaient tournés vers l'idolâtrie.
Pourtant, en dépit de la puissante séduction qui les environnait, ces
7.000 ont pu résister à ce courant. Ils ont subi la honte, les privations et
la persécution. Ils n'avaient pas de Bible. Ils n'entendaient pas de prédications. Ils n'avaient pas de communion fraternelle autour d'eux.
En vérité, plus leur société s'avilissait, et plus ils devenaient justes.
Elie savait que les masses avaient le cœur partagé. Elles voulaient une
mesure de Dieu, tout en gardant l'esprit du monde. Elie les confronta, et
leur dit : "Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés ? Si l'Eternel est
Dieu, allez après lui ; si c'est Baal, allez après lui !" (1 Rois 18
:21). Avez-vous clairement pris votre décision de vous engager pour
Jésus ? Peut-être craignez-vous de couper les ponts avec ceux que vous
fréquentiez auparavant ? Vous voulez Christ, mais vous voulez aussi
garder quelque chose de votre ancienne vie. Je vous le dis,
cela ne marche pas ! Cela ne servira qu'à vous faire aspirer à nouveau
par votre passé. Vousne pourrez jamais témoigner à des pécheurs, si
vous buvez vos liqueurs fortes avec eux, ou si vous riez en écoutant
leurs histoires sales !
Paul nous a avertis : "C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et
séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je
vous accueillerai" (2 Cor. 6:17). Il faut donc que
vous commenciez par vous engager fermement, en déclarant : "Je me
moque de ce que les autres vont dire ou faire ! J'appartiens au Seigneur
! Je refuse de céder à l'esprit impie de ce monde !"
Une volonté de vous identifier aux pauvres.
La tendance de notre société est de vouloir s'associer aux riches et aux
gens qui réussissent.
A l'inverse, cherchez à vous associer à ceux qui souffrent.
Comme Abdias, il se peut que vous ayez atteint une position sociale
élevée. Cet homme de Dieu était un haut fonctionnaire dans la maison
de Jézabel. Mais il était déterminé à ne craindre que le Seigneur. Il a
prouvé que son cœur était avec ceux qui souffraient, en prenant
soin de ces 100 prophètes misérables et souffrants.
Je bénis le Seigneur pour tous les Chrétiens qui ont réussi
socialement. Notre ministère est béni par les dons généreux de ceux qui
ont réussi financièrement, mais qui aiment aussi s'identifier avec les
besoins des pauvres. Pourtant, je vous pose une question :
Pouvez-vous vous identifier avec le verset suivant ?" : "Mais Dieu a
choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a
choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et
Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu'on méprise, celles
qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle
chair ne se glorifie devant Dieu" (1 Cor. 1 :27-29).
Il n'y a pas beaucoup de riches dans l'Eglise de Jésus-Christ. Le
Seigneur Lui-même a dit : "Qu'il est difficile à ceux qui ont des
richesses d'entrer dans le royaume de Dieu !" (Luc 18
:24). Pourquoi ? Parce que trop peu de riches acceptent de s'identifier
aux méprisés de ce monde, que Dieu a appelés et élus.
Je pense à certains visiteurs riches, qui ont apprécié nos cultes de
louange dans notre église de Times Square, mais qui ne voulaient pas
que leurs amis sachent qu'ils étaient venus chez nous. Il y a trop de
pauvres dans nos réunions, trop de races différentes, trop de choses
inattendues ! Finalement, ces personnes ont préféré se fixer dans une
église socialement plus reconnue. Je pense aussi à cette chère sœur qui
distribue des traités d'évangélisation non loin de nos bureaux. Elle parle
un mauvais Anglais, et elle ne s'habille pas à la dernière mode. Quand
je l'ai rencontrée récemment dans la rue, le Seigneur m'a poussé à lui
donner une petite offrande. Mais quand elle vit l'argent dans ma main,
elle sourit et me dit : "Oh, non ! J'apporterai ma dîme demain !" Elle
pensait que je lui rappelais qu'elle devait payer sa dîme !
Tout en faisant le travail du Seigneur, elle pensait qu'elle devait se
rendre à l'église pour payer sa dîme ! Elle ajouta rapidement : "Pasteur,
le Seigneur m'a gardée !" Elle fait partie du reste fidèle, mais elle ne le
sait sans doute même pas. J'ai entendu certains visiteurs bien habillés
faire cette remarque : "Cette femme donne une mauvaise image de
l'église. Elle est mal habillée, et elle sait à peine parler l'Anglais". Je leur
ai dit : "Si vous voulez faire partie du faible reste fidèle, vous feriez
mieux d'accepter la compagnie de cette femme ici sur la terre !
Autrement, Jésus vous dit que vous ne pourrez pas être avec elle dans
la gloire. Elle brille déjà comme une étoile ici-bas !"
Une ferme espérance.
Les 7000 fidèles de l'époque d'Elie ont tout enduré, parce qu'ils
espéraient la venue d'un jour
de délivrance. De même, aujourd'hui, l'espérance bénie de l'Eglise est le
prochain retour de Jésus. Il suffira d'une seule sonnerie de trompette
pour que cessent toutes les œuvres impies.Le Seigneur mettra
définitivement fin à tous ces meurtres de bébés, à toutes ces
perversions étalées sans vergogne, à tous ces génocides ethniques.Bien entendu, nous devons évangéliser, exercer notre
ministère, et travailler pendant qu'il fait encore jour. Mais, en
même temps, nous devons vivre dans
l'espérance du retour de Jésus, notre Roi. Il vient instaurer
un nouveau monde, qu'Il dirigera depuis Son trône éternel.
Vous reconnaissez-vous dans ces trois caractéristiques ? Dans
l'affirmative, vous faites partie
du faible reste fidèle ! Et Dieu est fier de vous ! "En voilà un qui m'a
donné tout son cœur ! Il a les yeux fixés sur moi ! Et il m'appartient
totalement !"
Référence: Message donné en 2001 à Times Square Church, New
York, Etats-Unis
http://sdupeuple.blogspot.com/
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Désespéré sans Christ -
Tim Conway (French)
Les Psaumes 9v 2 Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon
allégresse, Je chanterai ton nom, Dieu Très Haut
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