-
faire face aux souffrances :
faire face aux souffrances :
Edgard Jocelin témoigne
Je peux dire que j’ai connu la souffrance après avoir donné ma vie à Jésus. Il s’en est suivi une cascade de difficultés et de souffrances que je n’avais jamais connues auparavant, mais je n’en regrette aucune.
Avant ma conversion, j’étais malade depuis trois ans déjà et en me convertissant j’ai été enseigné sur le fait que Jesus a porté mes maladies à la croix. Et un jour alors que je souffrais d’une fièvre et de grippe, j’ai expérimenté mon premier miracle dans ce domaine. Je lisais les évangiles et voyais le Maître « allant de lieu en lieu guérissant les malades…. » ; j’ai fait une prière et j’ai dit :
« si tu me guéris je vivrais par la foi et ne prendrais plus de médicaments toute ma vie » .
Tout de suite après une chaleur a parcouru mon corps entier et je fus instantanément guéri. Je n’avais plus de toux de fièvre et de rhume. Et Le Seigneur s’est montré fidèle chaque fois que je suis tombé malade depuis ce temps j’ai attendu dans la foi son action. Dés fois ça été immédiat mais d’autres fois il fallut attendre des jours voir des semaines. J’avais pris un engagement et je devais m’attendre à Lui.
Mais concernant la maladie dont je parlais au début et que les médicaments n’ont pas su guérir ni que les médecins n’ont su déceler. En fait je souffrais d’atroces douleurs journalières en dessous du bas ventre. J’étais tellement habitué à la douleur que je ne m’en plaignais pas. Je savais quand elle arrivait. Et je me demandais sans cesse : « Pourquoi Seigneur me guéris-tu de tout le reste, mais pas de ça ? »
Je n’avais pas de réponses à cela et le Seigneur très vite commença à m’utiliser dans la guérison et la délivrance mais je demeurais malade et les douleurs devenaient de plus en plus fréquentes.
Il y a à peu près trois ans, j’ai annoncé l’évangile à un jeune qui était un condamné de la médecine. Les médecins, ne trouvant pas les causes de sa maladie après plusieurs examens, ont conclu que c’était psychologique…. J’ai prié pour lui et le Seigneur a ôté une des douleurs (celle, abdominale, qui lui causait des étouffements), mais il demeurait une douleur chronique de la tête. J’ai prié pour Lui mais rien. J’ai supplié le Seigneur et dans une vision, il m’a montré qu’il le guérirait, mais pas au travers de moi. Puis il a parlé en songe à ce jeune lui disant que « c’était un moment crucial pour sa foi ».
Les mois ont passé et sa santé empirait. Il m’appela, découragé, et se plaignit que personne ne pouvait le comprendre. Je décidai à ce moment de lui parler de ma maladie dont je souffrais déjà depuis plus de six ans. Il était étonné, car je n’en parlais jamais. Et alors que je l’invitais à rendre grâce à Dieu, il se passa quelque chose : je sentis dans mon propre corps comme une main qui rentrait. C’était comme si, exactement à l’endroit où la douleur se déclarait, on retirait quelque chose.
Effectivement, je fus guéri dès ce jour.
Une autre grande souffrance fut lorsque ma fiancée, alors qu’on venait à peine de s’engager, sans qu’il se soit produit le moindre choc, se mit à souffrir de maux de tête atroces. Les examens médicaux révélèrent une hémorragie interne au niveau du cervelet. Les médecins s’étonnaient parce qu’il n’y avait pas de trace de choc. Ils ne pouvaient en déterminer la cause. Ce fût une épreuve pénible. Le Seigneur montra en vision à une soeur qui n’était pas au courant de l’état de santé de ma bien-aimée des ombres noires qui lui lançaient des flèches au niveau de la tête. De leur côté, les médecins se montraient très pessimistes sur les chances de réussite d’une opération.
Devant elle je me montrais fort, mais devant le Seigneur je répandais mon cœur.
J’avais prié pour tant de gens que Dieu avait guéris et délivrés, mais là, le ciel semblait fermé. De plus je ne voulais pas que la décision de se faire opérer ou non vienne de moi. Je lui ai fait comprendre que je la soutiendrais dans son choix. Elles se montra forte et devant l’incertitude des médecins, elle opta pour s’attendre à Dieu.
Elle sortit de l’hôpital après avoir signé une décharge et on commença à revoir ensemble les promesses dans les écritures, à implorer la grâce de Dieu, à prendre autorité. Après des semaines, son état empirait toujours, mais, dans la même période,elle rédigeait son mémoire. Elle se montra forte et confiante et moi j’avais peur de la perdre. Ces moments m’ont permis de savoir combien je tenais à elle et nous ont encore plus rapprochés. Mais dans la même période Dieu m’utilisa aussi pour prier pour des cas de délivrances compliquées. Pourtant, pour elle, c’était pareil, voire pire !
Un jour alors que nous étions avec des frères en train de prier pour elle, une forte onction remplit la salle. Je connaissais cette présence. Chaque fois que je la ressentais en priant pour les gens, Dieu répondait, mais une fois de plus rien ne se passa. Je sortis de la salle abattu, je suis allé m’allonger et je me suis endormi en priant.
« :Le Seigneur vint me parler en songe et me dit ceci: lorsque j’étais sur terre et que je demandais quelque chose au Père, je ne doutais jamais. Ne lis-tu pas: « Et qu’il demande avec foi sans douter dans son cœur » ? »
À mon réveil, je courus vers elle, je lui imposai les mains, mais… rien !
Le Seigneur me dit alors autre chose : « Quand il s’agit de ta vie ou quand tes sentiments sont engagés, le don que je t’ai donné ne sert de rien, mais la foi qui découle de l’intimité précipitera la guérison »
Peu à peu elle commença à avoir des coups de fatigue et des pertes de mémoire. Mais elle décida tout de même de rendre son mémoire à la date prévue. Mais moi, je mis en quelque sorte mes études en stand by, car elle ne devait pas porter des choses lourdes et devait constamment être surveillée. Dieu s’est glorifié dans son mémoire : elle a eu 15/15 lors de la présentation. Les professeurs était surpris, non seulement par la pertinence du mémoire mais par le fait qu’elle l’ait rédigé en un mois. On a appris ensemble à revoir les merveilles de Dieu dans les détails de la vie et nos temps de communions étaient de plus en plus profonds. Je ne sais pas si j’ai jamais autant prié que pendant ces mois-là.
Un matin elle se leva et les douleurs avaient commencé à diminuer. Puis quelques semaines après, elles avaient disparu.
J’aimerai dire à quelqu’un : n’abandonne pas et ne cesse pas de croire en Dieu. Des fois on se demande: » Pourquoi » ? Mais je vais juste nous dire quelque chose qui je crois serait un élément de réponse. Il existe deux choses: l’information et l’expérience. Bien des fois, on pense connaître mais on est juste informé. L’information n’aide que dans une moindre mesure en ce qu’elle nous permet de nous rappeler lors de l’expérience. C’est l’expérience proprement dite qui emmène la connaissance.
On est informé que Dieu est YHVH Jireh, mais quand on est dans le manque et qu’on n’a pas de quoi se nourrir et que Dieu pourvoit, on connaît vraiment à ce moment ce qu’on savait.
Dieu se révèle par l’expérience qu’il nous fait vivre, tout en nous informant au préalable de qui Il est, afin que, dans l’épreuve, on l’appelle.
Vous savez, j’ai appris a voir le désert comme un lieu où je rencontre Dieu et non comme un lieu dont Il est absent : « je la conduirai dans le désert et je parlerai à son coeur et je lui donnerai la vallée d’Arcor comme une porte d’espérance ».
Il y a souvent un débat dans la chrétienté sur les causes des souffrances, bien des fois certaines personnes se sont senties condamnées par d’autres qui estimaient que si elle n’étaient pas guéries, c’était à cause d’un manque de foi. Puis d’autres ont pris le raccourci d’accepter tout comme étant la volonté de Dieu. Je crois que Dieu ne se trouve dans aucun de ses extrêmes, mais dans un équilibre. Et je trouve que ce manque d’équilibre nous emmène à ne pas voir les choses comme Dieu les voit. Oui il y a une raison à toutes choses, mais dans toutes, une seule parole doit retentir en échos au dedans de nous :
S’il n’a pas hésité à donner son fils, comment ne nous donnera-t-Il pas toutes choses avec Lui!
Mais il ne nous a pas dit quand, car toutes les promesses de Dieu nous les possédons en espérance.
Shalom
-
Commentaires