Au temps du prophète Élisée, vivait une femme riche. Elle avait reconnu dans le prophète un “homme de Dieu”, et lui avait offert l'hospitalité dans sa maison. Elle avait même persuadé son mari d'aménager une petite chambre spécialement pour lui. Mais cette femme n'avait pas d'enfant, et Élisée, connaissant sa tristesse, lui avait promis qu'elle aurait un fils.
L'enfant naît, il grandit. Un matin, il se plaint de la tête. À midi, l'enfant meurt sur les genoux de sa mère. Que va-t-elle faire? Pleurer et enterrer l'enfant? Non!
Elle le couche sur le lit du prophète. Puis cette femme de foi s'en va trouver la seule personne qui peut l'aider: Élisée, l'homme de Dieu. Elle semble dire: “Si c'est toi qui nous a donné cet enfant, tu ne peux pas le laisser mourir maintenant. Il faut que tu t'en occupes”. Et elle insiste pour qu'il vienne chez elle sans délai. Élisée envoie d'abord son serviteur, mais celui-ci est incapable de faire revivre l'enfant. Quand Élisée arrive, l'enfant est étendu sur son lit, mort. Le prophète supplie alors l'Éternel, et rend l'enfant vivant à sa mère.
Mères chrétiennes, le Seigneur vous a donné des enfants. Son désir est qu'ils aient la vie éternelle, et non qu'ils soient perdus. Mais vous ne pouvez pas la leur communiquer, le Seigneur seul le peut. Faites venir le Seigneur Jésus – figuré dans ce récit par Élisée – dans votre maison. Il faut que, dans votre foyer, il ait son “chez-lui”.
La manière dont Élisée agit pour ressusciter l'enfant de la maison mérite notre attention. Le jeune garçon, mort, est étendu sur son lit. Élisée ferme d'abord la porte, pour être seul avec lui. Son travail prend du temps, Élisée est patient. Il va et vient dans la maison, puis retourne auprès de l'enfant. Enfin, celui-ci éternue sept fois, preuve évidente que la vie est là. Élisée appelle alors la mère, et lui donne son fils.
Pendant ce temps, quelle est l'attitude de cette mère? Elle a fait venir Élisée, maintenant elle attend… Il est dans la maison, il s'occupe de son fils, cela lui suffit. Elle n'intervient pas, ne frappe pas sans cesse à la porte pour se renseigner… Non, elle les laisse en présence l'un de l'autre.
Quel enseignement pouvons-nous tirer de ce récit? Nous devons donner au Seigneur sa place dans nos maisons. Notre foyer doit être un lieu où sa présence est reconnue et appréciée. Cela fait, faisons-lui confiance, parlons-lui de nos enfants par la prière et laissons-le agir. Favorisons le contact seul à seul, entre lui et chaque enfant. Pour cela, donnons-leur l'habitude de lire et de prier pour eux-mêmes.
Laissons le Seigneur travailler “dans l'intimité de la chambre”. Le travail du Seigneur est patient, personnel. Il ne se fait pas en un jour. Ne cherchons pas à nous interposer pour accélérer ou compléter le travail divin. Dieu répondra à notre prière, et nous aurons le bonheur de voir nos enfants naître de nouveau, pour la vie éternelle.