• SERVIR PAR AMOUR

     

     

     

    SERVIR PAR AMOUR

    SERVIR PAR AMOUR

    PASTEUR F. LEFILLATRE

     

    Voilà le thème de cette matinée : Servir par amour. Courant juin, juillet, nous nous sommes longuement attardés sur l’amour de Dieu pour nous. Ce matin nous parlerons de notre réponse à l’amour manifesté de notre Seigneur.

    L’apôtre Paul dit dans (2 Cor.5/14) : « L’amour de Christ nous presse, nous étreint … » J’espère que vous êtes de ceux qui peuvent dire : « L’amour de Christ presse ma vie, Il m’a pris dans Ses bras. » C’est merveilleux de sentir la douceur de la présence de Christ qui nous accompagne jour après jour.

    L’amour de notre Seigneur Jésus-Christ est aussi une source d’encouragements, de bénédictions, de forces dans notre vie. Il nous appartient à chacun de savoir comment nous allons réagir à cet amour. Que faisons-nous de l’amour que le Seigneur nous donne ? Il donne Son amour gratuitement.

    Son amour a la puissance de nous libérer, Sa parole nous affranchit, nous rend libre. L’amour de Dieu est un amour gratuit, il nous rend libre. Je ne dis pas que nous sommes obligés de répondre à l’amour de Dieu, mais il nous appartient malgré tout de répondre à cet amour, à cette étreinte que Christ nous adresse.

    Nous ferons deux lectures, la première dans (Gal.5/1) c’est un peu le verset principal de cette épître et qui la résume : « C’est pour la liberté, que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. »

    Puis dans (Deut.15/12-18) Il est question ici de personnes, d’hommes ou de femmes du peuple hébreu car ils sont certainement tombés dans la pauvreté à cause d’affaires de la vie, d’accidents, de mauvais choix.

    C’était souvent ainsi à l’époque, ils se retrouvent dans l’obligation d’offrir leur vie au service d’une autre personne, de serviteur, il devenait esclave. L’esclavage était largement répandu à l’époque, d’une manière très dure. Le Seigneur voulait que cette pratique soit bien encadrée au sein de Son peuple.

    S’il arrivait que quelqu’un parmi le peuple d’Israël tombe dans la pauvreté et soit obligé de rentrer dans la servitude, le Seigneur ne voulait pas qu’il rentre dans un désespoir total. Ce que le Seigneur attendait c’est qu’au bout d’une période de service cette personne ait une nouvelle possibilité de redémarrer. 

    Ainsi quiconque prenait dans sa maison, un homme ou une femme du peuple hébreu qui était obligé de devenir esclave, devait l’affranchir au bout de six années de travail. Cette personne était rendue libre, et le Seigneur ajoutera (v.13/14) : « Quand cet homme ou cette femme quittera ta maison, tu ne le renverras point à vide, mais tu lui donneras de tes bénédictions, de ta richesse, du menu bétail, de ton pressoir, de ton aire et de ton blé.

    Ainsi la personne pourra redémarrer dans sa vie » C’était l’année de relâche, l’année de la liberté. Le Seigneur ajoute aussi ceci (v.16) : « Si cette personne, parce qu’elle s’est attachée à toi, qu’elle t’aime toi et ta maison, te dit : Je suis bien dans ta maison, je suis bien avec toi, je ne désire pas quitter ta maison. Alors tu prendras cette personne qui a exprimé ce désir et tu lui perceras l’oreille avec un poinçon ou un clou, sur la porte de ta maison. Cette personne deviendra ton serviteur pour toujours. »

    Ainsi donc, en Israël il y avait des personnes qui portaient une marque à leur oreille. Cette marque faisait d’eux des serviteurs, des esclaves perpétuels. Ils appartenaient pour toujours à une maison. Ce n’était pas une marque de honte, d’infamie de porter cette marque. Au contraire c’était la reconnaissance que cette personne s’est attachée librement à une maison, qu’elle lui appartenait, elle représentait aussi les intérêts de cette maison.

    Christ est venu pour nous rendre la vraie liberté. Christ nous a rachetés, nous étions esclaves, nous dit la Bible, de ce qui a triomphé de nous, du péché, de nos passions. Le Seigneur nous a vus comme des gens qui étaient sous l’emprise  de forces spirituelles, morales, qui nous empêchaient de pouvoir vivre véritablement libres. Nous étions esclaves, Christ est venu pour nous racheter de la malédiction du péché, de sa puissance. Nous savons que ce rachat s’est fait au prix de Son sang.

    Nous sommes libres, parce que Christ a versé Son sang pour nous. Il nous voyait esclaves, Il nous renvoie libres. Nous n’avons pas besoin d’attendre six années de service pour trouver cette liberté, mais à l’instant même où nous reconnaissons que Jésus-Christ est mort pour nous, nous sommes libres 

    Plusieurs au milieu de nous pourraient témoigner de la liberté précieuse que Christ  leur a accordée, quand il a brisé les chaînes de la dépression, les chaînes de traitement de médicaments, de l’alcool, d’une sexualité débridée… Ils étaient oppressés par ces choses. Christ les a affranchis, Il leur a dit : « Tu es libre aujourd’hui, non pas au bout de six années.

    L’année du Jubilé, de la grâce c’est maintenant  » Nous sommes dans l’année de la grâce, l’année de la liberté ». Avant de nous donner la liberté, Dieu n’exige pas de nous, que nous ayons travaillé six ans pour Lui. Il nous dit : « Aujourd’hui c’est le jour favorable ! » Quiconque place sa foi en Jésus-Christ trouvera cette liberté.

    Oui, nous sommes libres. Christ nous a accordé une liberté inconditionnelle, immédiate. Encore une fois nous voyons combien sont excellentes les promesses de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ !

    La question qui se pose maintenant est de savoir : « Qu’allons-nous faire de cette liberté, que Christ a acquise pour nous et qu’Il nous donne maintenant ? Comment allons-nous répondre à cette grâce qui nous est faite ? » Nous sommes dans l’année de la Grâce, du Jubilé et il nous appartient, comme l’esclave hébreu de déterminer ce que nous allons faire. Allons-nous faire notre propre vie ?

    Allons-nous user de cette liberté nouvelle que Christ nous offre pour notre propre cause ? » Nous avons peut-être des projets professionnels, familiaux, de construction de maison… En Christ nous sommes libres de choisir cette option, de dire au Seigneur : « Merci, Seigneur, parce que Tu m’as affranchi.

    Merci parce que Tu m’as libéré de la puissance du péché. Merci parce que Tu m’as pardonné, Tu m’as renouvelé, Tu m’as réconcilié avec le Père. » Nous sommes libres de Lui dire : « Maintenant, je vais redémarrer ma vie et je vais pouvoir aller de l’avant. »

    Nous sommes libres de quitter la maison du Seigneur avec ce conseil comme Paul le dit dans (Gal.5/1) en veillant de ne pas nous mettre à nouveau sous un joug étranger. Est-ce une chose si rare que des hommes, des femmes même appartenant à une église, agissent ainsi ? En disant : « Merci Seigneur pour la liberté que Tu m’as donnée, et maintenant je vais faire ma vie. »

    Nous aimerions qu’il n’en soit point ainsi, mais je crois qu’il y a beaucoup de frères et sœurs chrétiens qui vivent ainsi. Ils ont reçu la liberté du Seigneur. Ils bénissent Dieu pour tout ce qu’Il leur a accordé, mais ils vont continuer à vivre leur vie, d’avancer dans leurs projets, dans leurs carrières, dans leurs objectifs personnels. Ils diront : « Merci Seigneur, pour ce nouveau redémarrage, ce nouveau départ, mais maintenant je veux user de ma liberté pour moi. »

    Est-ce que Dieu est irrité de ces choses ? S’offusque-t-Il de cela ? Je crois que le Seigneur est tout à fait cohérent avec Lui-même puisque c’est pour la liberté, que Christ nous a affranchis. Il est Celui qui brise les chaînes du péché, Il nous apporte le pardon. Si nous disons : « Seigneur, maintenant par Ta grâce, avec Toi, c’est vrai, je veux vivre ma vie. » le Seigneur nous laissera vivre notre vie.

    Par contre je crois qu’Il sera triste parce qu’Il a autre chose à nous proposer, Il a autre chose en réserve pour nous. Alors comme il est écrit dans (Gal.5/13) : « Tu es libre, mais attention, ne fais pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair. » Autrement dit, ne retourne pas aux choses du passé, ne te laisse pas de nouveau attraper par des jougs étrangers, des passions étrangères. Ainsi Christ nous offre une véritable liberté.

    Le Seigneur nous permet de continuer notre vie, je vous dis même, que non seulement Il nous offre cette liberté, Il nous bénit dans cette liberté. Tout comme le maître hébreu avait charge de donner à son esclave qui quittait la maison au bout de six années de service, il devait lui donner de son menu bétail, de son pressoir, de son aire,

    Je dis que quelqu’un qui est affranchi du Seigneur mais qui veut continuer à vivre sa vie selon ses intérêts, Dieu le bénira quand même, car le Seigneur est fidèle, Il ne peut pas se renier Lui-même et Il continuera à veiller sur sa vie. Aujourd’hui est un jour de liberté, c’est l’année de la grâce et le Seigneur nous donne une liberté inconditionnelle.

    Maintenant il nous appartient de donner cette réponse à Dieu, et de réfléchir à la manière dont nous vivons notre vie personnellement. Christ nous a affranchis : « Qu’ai-je donc fait ? Que suis-je en train de faire de cette liberté ? Est-ce que j’utilise cette liberté pour vivre pour moi-même ?

    J’en ai le droit évidemment  tout en étant encore béni par le Seigneur, car je Lui demande Sa bénédiction sur ma vie, sur mes projets, sur ma famille. » Le Seigneur est capable de bénir ou réalisons-nous qu’il y a autre chose. L’esclave hébreu avant de quitter la maison se disait : « D’accord, le maître va me donner quelques chèvres, quelques brebis, du blé, quelques hectolitres de vin.

     

     

    Avec cela j’aurai un petit pactole pour redémarrer dans ma vie, c’est très bien, très intéressant. Avant de quitter la maison de mon maître, je veux me rappeler l’amour de mon maître. Voilà un homme qui m’a considéré pendant six ans, non pas comme un ouvrier étranger mais comme un serviteur de sa maison. »

    Le serviteur hébreu n’était certainement pas considéré comme un mercenaire, comme une machine à faire des heures à n’en plus finir. Il faisait partie de la famille du maître. Il mangeait la Pâque avec son maître, son maître veillait sur lui.

    Peut-être, se dit-il alors : « D’accord j’ai toute cette liberté, voilà les biens que le maître veut me donner, mais il y a quelque chose de plus grand, il y a l’amour de mon maître, ces relations que nous avons bâties avec le temps. » Alors cet esclave hébreu se disait-il avant de quitter cette maison : « Il faut que je réfléchisse bien, je n’en retrouverai pas une autre comme celle-là. J’y suis bien, j’ai peut-être fondé une famille, j’ai trouvé une famille, j’ai eu des enfants. Est-ce que je vais tout quitter simplement pour user de ma liberté ? »

    Je crois que nous devons réfléchir quant à la liberté que Christ nous a offerte. Nous qui avons goûté à l’amour de Dieu, qui pouvons dire que l’amour de Christ nous a étreint, qu’il nous presse, allons-nous dire : « Merci, mon Dieu, pour toutes les bénédictions ou au contraire, allons-nous réfléchir un instant sur cet amour en nous disant : « Seigneur, jamais dans le monde j’ai trouvé un amour comme le Tien, jamais dans le monde je n’ai trouvé une force aussi grande pour ma vie que Ton amour qui remplit mon cœur. Cet amour est plus grand que toute la liberté que je peux avoir maintenant. »

    L’esclave hébreu disait : « Oui, l’amour de mon maître vaut mieux que la liberté qu’il me donne. Le serviteur de Jésus-Christ réfléchit à cela et il se dit : « Que vais-je donc faire ? J’ai reçu Son amour, Sa liberté, est-ce que je vais m’en aller ou alors est-ce que je vais me tourner vers Celui qui a donné Sa vie pour moi, en Lui disant : Je veux m’attacher à Toi Seigneur, Tu m’as aimé jusqu’à donner Ta vie sur la Croix. Je ne veux pas continuer à vivre comme autrefois, vivre pour mes projets, mes ambitions.

    Il y a quelque chose qui s’est passé en moi, j’ai découvert Ton amour. Il y a quelque chose de plus fort dans cette vie que mes projets, ma liberté. Seigneur, Tu as certainement préparé quelque chose pour moi. »

    Nous réalisons que l’Evangile a un autre message que simplement celui de nous affranchir, nous donner la vraie liberté. Il nous propose quelque chose de plus grand, il nous invite à considérer que Christ nous a rachetés et que nos vies, nos corps ne nous appartiennent plus. Il nous invite à considérer que nous ne pouvons plus continuer à vivre comme nous le faisions autrefois, même si nous le faisons avec des valeurs chrétiennes.

    Nous ne pouvons pas simplement penser comme ce monde pense, à courir après l’argent, le prestige, à la consommation, aux plaisirs immédiats. Nous avons découvert dans l’amour de Christ d’autres valeurs qui sont beaucoup plus grandes. L’apôtre Paul nous dit dans (Rom.12/1) de ne pas nous conformer au siècle présent mais d’offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint et agréable.

    N’était-ce pas un sacrifice, quand l’esclave hébreu disait : « Je veux rester dans ta maison, mon maître ! »  C’était le sacrifice de sa liberté, mais il savait qu’il y aurait une plus grande bénédiction. En nous tournant vers Jésus-Christ et vers Son amour manifesté pour nous à la Croix, qu’allons-nous dire ? « Seigneur, ma liberté acquise par Toi vaut plus que tout ou alors Ton amour pour moi vaut plus que cette liberte

     

    Alors Seigneur, je suis prêt à la mettre de côté, à T’offrir cette liberté que Tu m’as donnée et à m’offrir moi-même comme un sacrifice vivant, saint et agréable pour Toi. » « Oui, Seigneur, comme l’esclave hébreu je pourrais vivre ma vie pour moi-même, je sais même que Tu me bénirais de toutes sortes de bénédictions. Tu vois je ne veux plus vivre pour mes projets, pour mes plans,  mais je veux vivre pour Tes projets, je veux vivre dans Ta maison. »

    N’est-ce pas là l’appel du Seigneur ! N’est-ce pas là la réponse que nous devons apporter à Celui qui a rempli nos vies de Son amour, de Lui dire : « Seigneur, je T’offre ma liberté, je ne veux pas sortir de Ta maison, parce que je T’aime Toi et ta maison, dit le texte hébreu, pas simplement Dieu mais aussi Sa maison, Son Eglise, Son Royaume. Dans (Gal.5/13) : « Rendez-vous, par amour, serviteurs les uns des autres. »

     

     

    C’est le désir de servir Dieu et de servir Sa maison. « Je veux m’attacher à Toi, Seigneur, Tu m’as rendu libre, j’ai cette liberté de pouvoir aller dans cette vie comme bon me semble, en marchant dans Tes voies.

     

     

    Tu vois Seigneur, je T’aime tellement parce que Tu m’as aimé, je ne veux pas quitter Ta maison. Je veux devenir un serviteur perpétuel de Ta maison, par amour non pas par obligation, en réponse à l’amour de Christ qui m’étreint. »

    Lorsque l’esclave hébreu répondait ainsi, et qu’il disait : « Non, je ne veux pas quitter Ta maison car j’y suis bien, c’est le lieu où je suis aimé. Je ne veux plus vivre pour mes projets mais pour les tiens, ô ! mon maître.

    Ils sont bons car Tu es bon. » Alors il prenait son esclave, il le menait à la porte de la maison, il prenait un poinçon et il perforait l’oreille de l’esclave sur la porte de la maison. Ce n’était pas une honte que de porter cette marque.

     Elle était un signe de reconnaissance de ce statut particulier en Israël du serviteur perpétuel d’une certaine maison ou d’un maître. Nous n’avons pas été percés, mais nous portons en nous une marque, elle est invisible, elle s’appelle le sceau du Saint-Esprit. Lorsque quelqu’un est rendu libre par Jésus-Christ et dit : « Seigneur, je ne veux pas quitter Ta maison, je veux y rester. »

     Il y a cette marque qui s’imprime sur sa vie, le sceau du Saint-Esprit. Nous portons cette marque en nous, nous qui disons : « Je veux devenir un serviteur de Ta maison. »

    Cette marque est un signe de propriété. Elle est invisible, elle agit en nous par le témoignage du Saint-Esprit, elle nous permet de dire : « Abba, Père ! Je suis de Ta maison. » Comme nous sommes dans la Nouvelle Alliance, quand nous recevons cette marque, nous ne restons pas des serviteurs, des esclaves nous devenons des fils et des filles de la maison de Dieu.

    Nous ne sommes plus des mercenaires, nous ne sommes pas des visiteurs. Nous ne sommes pas simplement des amis ou des gens de passage, nous sommes la propriété du Seigneur, des enfants de Dieu, de Sa famille, nous portons cette marque. C’est une marque de reconnaissance, de propriété.

    Cette marque est un signe d’authentification pour nous et pour le monde extérieur. Nous appartenons à Dieu. J’ai choisi d’appartenir à Dieu. Moi et ma famille nous servons la maison du Seigneur. Cette marque de l’Esprit est aussi un signe d’autorité. Nous obéissons au Maître, nous sommes dépendants de Lui.

     Quiconque porte cette empreinte, le sceau du Saint-Esprit sur sa vie a une autorité. Il exerce une autorité lorsqu’il agit dans le cadre des affaires du Maître, c’est la puissance du Saint-Esprit. C’est aussi un signe de protection. Quand nous portons cette marque sur notre vie, ceux qui nous entourent voient la bénédiction de Dieu et Son autorité. Alors nous savons que Dieu fixe les limites à l’épreuve. Il est avec nous, Il nous protège jour après jour et Il nous garde. Cette marque de l’Esprit est ainsi posée sur nos vies.

    Jésus dit dans (Jn.6/27) qu’Il a été marqué du sceau de Dieu. Jésus n’a pas eu honte de porter cette marque, Il n’a pas honte d’être serviteur perpétuel de la maison de Dieu. Je vous rappelle que les marques que le Seigneur a portées n’ont pas été simplement un clou qui a percé Son oreille mais ce sont Ses mains, Ses pieds qui ont été percés.

     Les épines ont percé Sa tête, la pointe de la lance a percé Son côté. Ses marques, ses stigmates font de Lui le Serviteur de Dieu pour l’éternité. C’est Lui qui a été percé pour nous. Maintenant Il me marque de Son sceau, de Sa Présence. Je rappelle cette marque est un sceau de propriété, un sceau d’authentification, un sceau d’autorité, un sceau de protection.

    Il est invisible aux yeux des hommes mais je vous rappelle cette promesse que nous trouvons dans (Apoc.3/12) : « Celui qui vaincra, Je ferai de lui une colonne dans le temple de Mon Dieu, et il n’en sortira plus ; J’écrirai sur lui le nom de Mon Dieu, et le nom de la ville de Mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et Mon Nom nouveau. »

     Aujourd’hui la marque de l’Esprit sur nos vies est invisible, un jour elle sera rendue visible dans le ciel. Nous ne sortirons plus de la maison de Dieu, nous y serons pour l’éternité. Aujourd’hui nous en vivons les arrhes, les prémices. 

    Maintenant laissez-moi vous dire ce petit point : c’est que tous les hommes portent une marque, aujourd’hui, elle est invisible. Nous savons la marque que nous portons. Si tu as choisi de vivre pour la maison de Dieu, tu portes la marque et le sceau du Saint-Esprit.

    Ceux qui sont dans ce monde portent une marque invisible, elle se révélera en son temps. L’apôtre Paul nous parle dans l’épître aux Thessaloniciens du mystère de l’iniquité qui agit déjà. L’ennemi est celui qui frappe les hommes d’une marque invisible.

    C’est une marque qui flétrit leur conscience, qui les amène dans une situation de rébellion à l’égard de Dieu. Nous savons qu’un jour cette marque deviendra visible, la Bible l’appelle : la marque de la bête. Quiconque portera cette marque, la portera pour l’éternité. Il sera rejeté loin de la maison de Dieu pour l’éternité. il vaut mieux porter la marque du Seigneur.

    Le trou fait par le poinçon était fait à l’oreille. L’oreille est la marque du disciple (Es.50/4-5) : « … Il éveille, chaque matin, Il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples. Le Seigneur m’a ouvert l’oreille et je n’ai point résisté, je ne me suis point retiré en arrière.  »

     L’oreille, car notre relation avec le Maître commence par une bonne écoute du Maître. Jésus dit (Mat.11/29) : « Prenez Mon joug sur vous et recevez Mes instructions… » Si nous disons : « Oui, Seigneur, je vais Te servir… » et que nous allons faire ce que nous voulons et ne pas entendre ce que Dieu nous dit, cela ne sert à rien.

     La première chose qui doit être marquée de l’empreinte de Dieu est notre oreille : être à l’écoute de Dieu. Lorsque nous sommes à Son écoute nous sommes remplis de Sa volonté et alors nous pouvons agir comme Il le veut.

    Tu m’as ouvert l’oreille et je n’ai point résisté. Dieu veut nous ouvrir les oreilles. Peut-être ce matin le Seigneur aurait-Il besoin de dire à quelqu’un comme Il l’a fait pour cet homme qui était sourd : « Ephphatha : Ouvre-toi ! » Que nos oreilles puissent enfin s’ouvrir, pour être à l’écoute du Seigneur et non pas de tout ce que nous pouvons entendre de nous, de toutes nos pensées, de tout ce qui peut traverser notre esprit ! Nous avons besoin d’être à Son écoute. 

    L’oreille du serviteur était poinçonnée à la porte. Quel endroit symbolique ! Jésus a dit : « je suis la Porte. Nous croyons que la porte de la maison de Dieu est la Croix de Jésus-Christ. Nous nous rappelons le jour de la Pâque en Égypte.

     Quand l’ange exterminateur passait au-dessus du pays de Gosen, il a épargné les maisons des Hébreux là où il y avait le sang sur la porte de la maison.

     La porte est le lieu aussi où selon (Deut.6/4-9) on mettait cette prière sur les poteaux de la maison et sur la porte : «Ecoute, Israël ! L’Eternel, notre Dieu, est le seul Éternel. Tu aimeras l’Eternel, ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force… » Quiconque met sa vie sur la porte de la maison de Dieu ne le fait pas par obligation mais par amour. Écoute, Israël, tu aimeras Ton Dieu.

    Ce lieu est symbolique, marqué du sceau du Saint-Esprit. Le serviteur qui dit à Son Seigneur : « Je veux rentrer dans Ta maison » Le Seigneur le conduira une nouvelle fois à la Croix.

    Là ce ne sera pas Christ qui sera en quelque sorte percé, mais c’est nous-mêmes qui sommes percés, marqués par le sceau de l’Esprit, dans un sacrifice qui nous unit à Jésus-Christ, le sacrifice et l’offrande de nos vies.

    A l’endroit même où Christ est mort pour nous, nous disons : « Seigneur, je veux mourir à moi-même pour vivre pour Toi. » Là dans une communion avec le Seigneur Jésus-Christ, avec le Saint-Esprit qui nous marque et une communion avec le Père, la porte là même où il est écrit : « Tu aimeras Ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme » à cet endroit-là, nous disons : « Je deviens ton serviteur pour l’éternité. » Dans cette action il y a quelque chose de très saint.

    C’est pour la liberté, que Christ nous a affranchis, nous sommes libres de répondre à l’amour du Seigneur. Nous sommes libres de vivre notre liberté comme bon nous semble sans encore une fois nous remettre sous un joug étranger. Qu’on le veuille ou non pour beaucoup de chrétiens c’est le cas. Ils continuent à vivre comme ils vivaient autrefois les mêmes projets, les mêmes ambitions, ils ont choisi de faire leur vie.

     Est-ce pour autant que le Seigneur effacera leurs noms du Livre de vie ? Je ne le crois pas mais ce qui est clair c’est qu’ils passent à côté du projet de Dieu pour leur vie. Le Seigneur, ce matin nous invite à considérer l’exemple de cet esclave qui s’attache à son maître par amour. « Seigneur, je T’aime Toi et Ta maison. »

    Voilà ce que le Seigneur nous invite à considérer pour devenir ce serviteur par amour, pour devenir pour l’éternité serviteur de Jésus-Christ. Nous porterons ainsi cette marque sur nos vies qui glorifiera notre Dieu. 

    Qu’allez-vous faire de votre liberté ? Que faites-vous de cette liberté ? Je veux aussi rappeler que nous rendrons compte à Dieu au Tribunal de Christ, de ce que nous avons fait de cette liberté. Certains seront tristes quand ils réaliseront qu’ils sont passés à côté de tant de choses que Dieu avait préparées pour eux.

     Ils ont saisi quelques bénédictions du menu bétail, du pressoir et de l’aire, mais c’est si peu par rapport à ce que le Seigneur veut leur donner s’ils restent  dans la maison. A tous ceux qui ont dit : « Seigneur, voici mon oreille » et qui auront laissé de côté bien des ambitions personnelles pour dire : « Je veux Te servir Toi et Ta maison. » Ceux-là entendront la voix de Dieu qui leur dira : « Entre  bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de Ton Maître. » « Mais, Seigneur, j’ai fait si peu ! » « Oui, mais tu as choisi d’offrir ta liberté pour rester dans Ma maison, même si tu as fait peu, tu l’as quand même fait. »

    Voilà à quoi l’amour de Christ nous presse. Ce matin, il nous appartient encore de réfléchir sur ces choses que nous avons entendues bien des fois pour nous dire : « Seigneur, Est-ce que mon oreille est fermée ? Est-ce que je porte bien ce sceau de l’Esprit sur ma vie, cette empreinte du Saint-Esprit sur ma vie, qui fait de moi un témoin véritable de la Pentecôte, qui ne vit plus pour lui-même mais pour Jésus-Christ et pour Sa maison ? »  Alléluia ! Nous allons incliner nos fronts et prier.

    AMEN.

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