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Témoignage : J’ai été la maîtresse d’un prêtre …
Témoignage : J’ai été la maîtresse d’un prêtre …
Extrait du Bulletin PJ3
« J’avais 19 ans, j’aimais Dieu profondément et voulais le servir. Ce que je faisais avec conviction à travers mes activités dans l’église (scoutisme, nc, chorale, etc …. ) Je passais effectivement beaucoup de temps avec des personnes très engagées, entre autres, des ecclésiastiques. Une de mes meilleures amies de l’époque était « sœur ». On m’a d’ailleurs souvent suggéré de m’engager dans un ordre religieux .. Mais mon désir de liberté et mes convictions théologiques allaient à l’encontre de ce type d’engagement et, au fond de moi, je savais que je désirais être épouse et mère.
Ma personnalité, les circonstances et mes fréquentations du moment, tout était favorable à la triste histoire qui suit:
Je n’ai pas vu venir ….. je ne sais pas encore aujourd’hui comment et pourquoi je n’ai pas su … je n’ai pas pu …. je n’ai pas osé dire NON à un prêtre de 13 ans mon aîné …. et en peu de temps je me suis retrouvée dans son lit !! l! au presbytère ….
Dans le fond de moi ce n’est pas ce que je voulais, mon rêve était de rester pure jusqu’au mariage. Je me sentais sale, impure, manipulée, je pressentais que j’étais le jouet entre les mains d’un homme vicieux et sans scrupules. Mais une partie de moi espérait l’impossible : et s’il m’aimait réellement…? s’il abandonnait la prêtrise …? s’il m’épousait ?
J’étais prête à le suivre dans ce sens et lui en parlais …. je me sentais liée à lui, « sa femme ». Raisonnement primaire et innocent, vu l’homme qu’il était. Mais ma loyauté et mon caractère entier, honnête, me poussaient dans cette voie. Il restait sourd à mes dires, lointain et distant. La seule chose qui comptait pour lui : nos RDV secrets, du sexe et encore du sexe .et c’est tout ! Pas de tendresse, pas d’amour.
STRESS énorme…mensonges…cachotteries…craintes…culpabilité…souffrance …sentiment de perte des rênes de ma vie …. ce furent des mois de détresse ….. de solitude extrême, de peur de grossesse et de désespoir.
Voyant mon insistance pour que notre liaison prenne un sens, gagne en profondeur, se projette dans l’avenir, il fut soudain agacé de mes propos et me laissa tomber comme un kleenex, sans une demande de pardon, sans un mot d’amour, sans RIEN …. .i1 demanda sa mutation et partit dans une autre paroisse ….
Me voila libérée mais détruite intérieurement, ne pouvant en parler qu’à un cercle très restreint d’amis, lesquels ne savaient pas du tout comment m’aider et n’ont rien pu faire pour moi ….
Il me fallut bien des années pour me remettre émotionnellement de ces moments difficiles. J’insiste aujourd’hui sur le fait que cette malheureuse aventure a modifié le cours de ma vie et les choix qui ont suivi. Encore aujourd’hui ; j’en subis les conséquences.
Je demande pardon à Dieu pour mon péché; je suis convaincue que les relations sexuelles ne sont bénies et sources de bonheur QUE DANS LE CADRE DU MARIAGE. Je reconnais ma faute et me faiblesse. Néanmoins j’avais 19 ans, j’étais pure, et j’ai été piégée. Je n’ose pas dire violée car je n’ai pas dit NON, mais j’étais manipulée.
– Le prêtre en question me donnait comme argument qu’il avait fait le vœu de célibat mais pas de chasteté! Quelle honte! C’est tout à fait anti-scripturaire !
– Il me disait m’aimer, j’étais assoiffée d’amour, comme toute jeune fille de mon âge. En fait le plus grand signe d’amour aurait été de me respecter ! Je pense qu’il ne m’a pas aimée mais convoitée et désirée sexuellement !
– Il m’a abandonnée sans explication …..
Voila un concentré de cette période de ma vie. Inutile d’aller plus dans les détails.
Plus de 10 ans après, je lui ai écrit pour lui demander pardon d’avoir été une pierre d’achoppement sur son chemin, et pour reconnaître ma part de péché.
Il m’a répondu ….. quelle déception … aucune peine … aucune repentance ….. RIEN …. que du vide dans sa lettre.
Comment un tel homme peut enseigner la parole de Dieu ? Je lui ai pardonné. Je ne suis pas son juge, c’est entre lui et Dieu !
Pour ma part, je déconseille vivement à toute femme aussi amoureuse soit-elle de vivre en concubinage avec un prêtre.
Si l’amour est au rendez vous, ce que je crois possible et même souhaitable, qu’il rompe son engagement et qu’il se marie.
Une relation vécue dans le compromis ne peut être que cause de dépression et destructrice pour l’être intérieur.Ceci est mon histoire, je ne pense pas qu’il soit bon de la comparer aux autres histoires de femmes ayant aimé ou aimant aujourd’hui un prêtre.
Que chacun, chacune s’examine soi même devant Dieu. »Anonyme
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