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    T.S. et boulimie

    Petite, je croyais en Dieu. J’ai fait du catéchisme à l’église. En grandissant, je me suis éloignée de Lui. Ma maladie (je fais de l’eczéma depuis tout bébé) m’a éloignée de Dieu. Je ne comprenais pas pourquoi Il ne me guérissait pas ! A l’adolescence, j’ai aussi commencé à faire de la boulimie : je me trouvais moche et grosse (en plus de l’eczéma).

    Au lycée je souhaitais avoir des petits copains, mais je n’osais pas faire le premier pas. On a commencé à boire avec mes copines, à aller en boîte de nuit, à s’éclater quoi ! On tirait aussi les cartes : on voulait connaître notre avenir…Puis un jour je suis sortie avec un gars. Ca n’a pas duré longtemps mais ça m’a rassuré. Il y en a eu d’autres par la suite, mais curieusement je me sentais toujours aussi mal dans ma peau. Puis j’ai eu un petit copain qui a commencé à abuser de moi et à me manipuler. Je suis alors tombée la dépression et j’ai fait une tentative de suicide.

    C’est là le plus curieux ! J’ai pris tous les médicaments que j’avais sous la main (y compris des anti-dépresseurs de ma mère : elle avait fait une dépression 6 mois plus tôt). Je me suis couchée le soir, certaine de ne plus me réveiller. Mais je me suis réveillée comme d’habitude. Même pas malade ! Ce jour là, on avait une fête de famille. J’ai bu car l’alcool et les médicaments ça ne fait pas bon ménage ! Mais là encore, rien ! (si ce n’est les disputes habituelles avec mon copain).

    La peur au ventre
    J’ai fini par quitter ce gars, la peur au ventre : il me disait qu’il ne supporterait pas que je le quitte, et qu’il se ferait mourir. A peine 2 mois plus tard, j’ai rencontré un aumônier à l’école (je faisais mes études dans une école privée). Je lui ai expliqué pour ma tentative de suicide et il m’a simplement répondu : « Tu sais, Dieu existe ». Et il m’a laissé avec ça.

    A peine 2 mois plus tard j’ai eu un autre copain. C’est là que mon ex a fait une tentative de suicide en voiture (il l’avait dit et il l’a fait). Je suis allée le voir pour lui dire que c’était bien fini. Le gars avec qui je sortais était trop cool pour moi. Il faisait du cirque et j’en avais toujours rêvé. Mais un jour, quand je suis allée le voir, il a piqué une de ces crises avec ses frères. J’avais un désodorisant pour ma voiture (il y avait un diablotin de dessiné dessus), et il s’est mis à le déchiqueter de partout. Il a commencé à hurler, à dire que j’étais folle de faire ça, que c’était comme si j’invoquais Satan sur ma vie. Il a ensuite parlé de Dieu. Il m’a dit que Dieu avait guéri sa sœur d’un cancer généralisé, et qu’un de ses frères qui était alcoolique, violant, et toujours avec des filles différentes avait changé du tout au tout quand il est devenu chrétien. J’ai tout de suite pensé à la boulimie (mon copain ne savait pas que j’étais boulimique). Je me suis dis que si Dieu peut guérir un cancer, Il peut aussi me guérir de la boulimie.

    Qui a parlé ?
    Il m’a alors présenté son frère chrétien qui m’a dit la même chose et qui m’a invité à venir dans une église. La première fois que j’y suis allée, j’étais seule (ils sont partis 3 jours avant la réunion). En entrant j’ai senti un accueil chaleureux. Les chants m’ont touché (les paroles étaient profondes et la musique dynamique). Puis, le pasteur a prêché Jean 15 : 1-7. Les paroles m’ont touché en plein cœur. J’avais l’impression qu’il connaissait ma vie, que tout le monde savait qu’il parlait de moi. Je me suis mise à pleurer pour mes péchés sans pouvoir me contrôler (je ne voulais pas pleurer devant tout le monde alors que je ne connaissais personne). Mais à la fin, j’ai senti une paix. Je me sentais bien. Le pasteur m’a donné une Bible. En fait, le pasteur ne connaissait rien de moi, c’est Dieu qui m’a parlé à travers lui, par son esprit.

    Ensuite, j’ai continué à venir à l’église, et petit à petit je me suis mise en règle avec Dieu. J’ai été pardonnée de mes péchés. Dieu m’a aussi guéri de la boulimie. Aujourd’hui, je suis heureuse d’avoir Dieu avec moi. Il m’aide chaque jour, je suis importante à Ses yeux. Tout ce qu’Il fait pour moi, c’est pour mon bien car Il m’aime.

    Tu sais, Il t’aime toi aussi. Mais veux-tu te laisser aimer par Lui ? Son Amour est plus fort que tous tes problèmes. Ce que Dieu a fait pour moi, Il peut le faire pour toi. Essaie, et tu ne seras pas déçu !

    Estelle

     

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    Un secret trahi, par Ernest Hello

    Proverbes 25/9 : «Celui qui répand la calomnie dévoile les secrets, mais celui qui a l'esprit fidèle les garde. ».

    Soleil d’Orient

    Je passais par la ville de… Je voulus voir la maison des fous. Ce spectacle n’est pas gai, mais il est instructif. Il y a dans le fou un avertissement terrible. La folie est féconde en enseignements extraordinaires. La déraison vulgaire, celle qui habite les rues et les maisons, celle-là cache son absurdité sous une certaine apparence de bon sens conservé ; elle a gardé le respect humain ; elle ne dit pas son dernier mot. Elle mitige ce qu’elle aurait de violent par mille tempéraments ; elle s’accommode un peu à la déraison de ses voisins ; elle se plie aux exigences du monde ; elle n’est pas complète, absolue, entière. Aussi reste-t-elle sociale, précisément parce qu’elle se cache.

    Mais la folie, proprement dite, ne se cache plus. Elle s’étale, elle a perdu la pudeur d’elle-même. Aussi est-elle bien instructive, parce qu’elle se trahit. Elle montre sa cause, en ne cachant aucun de ses efforts. Elle montre en flagrant délit la passion dont elle est née. Elle la montre dans ses dernières conséquences, et voilà la leçon ! Quand la passion s’arrête à mi-chemin, son caractère n’éclate pas, mais quand elle a tué le sens commun et qu’elle marche tête haute, visière levée, seule et victorieuse dans le silence de la raison vaincue, il est difficile de ne pas reculer d’épouvante en la voyant, en passant à côté d’elle.

    *******************************************

    Je vis un homme qui se croyait Dieu. Beaucoup se croient Dieu d’une certaine manière ; mais celui-ci se croyait Dieu de manière à le dire, à le proclamer. Il exigeait le culte ; il parlait de l’impiété des hommes de ce temps-ci, de la dureté de leur cœur.

    – C’est moi qui les ai créés, disait-il, et ils ne m’en savent aucun gré.

    Puis il se mit à causer, et raisonna très bien, dès qu’il ne parla plus de lui-même. C’était un homme instruit et intelligent.

    Il s’offrit à me servir de cicerone, fit mille réflexions ingénieuses et justes.

    – Ces gens sont fous, disait-il de temps en temps ; que je les plains !

    Il me conduisit à un de ses camarades.

    – Tenez, me dit-il, quelle pitié ! Voilà un homme de talent, bon géomètre. Il pouvait rendre des services à la société. Il est charmant, il est aimable, il est doux. Pauvre jeune homme ! Ne s’est-il pas imaginé un beau jour qu’il était Dieu le Fils. Concevez-vous qu’une folie pareille entre dans une tête humaine ? C’est comme je vous le dis, il croit qu’il est Dieu le Fils. Mais ce n’est pas tout ; ce qu’il y a de plus extraordinaire, de plus incroyable, ce que vous ne voudrez jamais admettre, c’est qu’il ose me dire cela en face, sans se troubler, à moi qui suis Dieu le Père ! Il me l’a dit, non pas une fois, mais cent, sans que ni raisonnements, ni supplications, ni menaces aient rien pu sur lui. J’ai de temps en temps la pensée de le foudroyer ; mais je ne le fais pas. Il est si jeune !

    – Tenez, continua-t-il, en voilà un qui se croit empereur, comme s’il pouvait être empereur sans ma permission !

    Voici une femme qui s’est persuadé que Jeanne d’Arc revit en elle.

    Mais ce n’est pas tout. Voici un homme qui se croit soleil. C’est l’orgueil qui a perdu tous ces pauvres gens.

    Soleil ! Continua mon guide en s’animant, un homme de chair et d’os qui se croit soleil ! Que la folie est une chose étrange ! Et c’est à moi qu’il vient le dire, à moi dont le soleil n’est qu’une faible image ! Voyons, vous, monsieur, qui probablement m’adorez, auriez-vous pensé qu’un homme pût arriver à se croire soleil, si vous n’aviez pas rencontré un Dieu pour vous le dire et pour vous le montrer ?

    Mon guide continua.

    – En voici un autre dont la folie est assez singulière, me dit-il en montrant son propre gardien ; il croit que je suis fou. Je le plains, et je ne lui en veux pas. Cependant, pour vous dire toute la vérité, j’ai contre lui des moments de haine. Deux ou trois fois, j’ai voulu l’obliger à se mettre à genoux devant moi. Il a refusé. J’ai pris le parti de mépriser les hommages qu’il me refuse. Que voulez-vous ? Il ne sait pas. Il est fou ; il n’est pas responsable de ses actions. Il y en a un autre ici qui croit être le directeur d’une maison de fous. Il me traite comme un des malades dont il est chargé, et m’envoie quelquefois un médecin. Je reçois le médecin avec bonté. Un Dieu doit être bon. Si je n’étais pas bon, on ne saurait pas que je suis Dieu.

    En voici un qui se regarde comme l’inventeur de la vapeur ; je ne peux pas le détromper, parce que cette idée le rend heureux.

    Nous marchions toujours. Mon guide parlait et je l’écoutais.

    Je vis un homme qui pouvait avoir une cinquantaine d’années, un homme à la figure intelligente, au regard ardent et fixe, qui se livrait à l’exercice le plus singulier. Il s’approchait de tous ses compagnons, et disait à chacun un mot à l’oreille ; puis il posait un doigt sur sa bouche, et ajoutait : – Ne me trahissez pas.

    Il vint à moi : – Êtes-vous un homme d’honneur, Monsieur ? me dit-il. Je crois que vous êtes homme d’honneur, et je vais vous dire un secret.

    Il me prit la main et me la serra fortement.

    Mon guide me retint par l’autre bras.

    – Il va vous dire que je ne suis pas Dieu ; surtout ne le croyez pas. N’allez pas augmenter le nombre des impies.

    En prononçant ces mots, celui qui s’était fait mon guide et qu’on nommait Antoine, quitta son expression bienveillante pour une expression terrible. Je sentis la fureur dans le voisinage, cette fureur sans appel qui est toujours tout près, quand la folie est là, même la folie la plus douce ; les deux fous me tenaient, chacun semblait vouloir me gagner à lui et me sauver de son voisin.

    – Défiez-vous de lui, me dit l’homme qui parlait à voix basse, et qu’on nommait René ; défiez-vous de lui ! Il va vous trahir ! Confiez-vous à moi, bien plutôt. J’ai trahi un secret, je le sais ; mais je n’en trahirai plus jamais. Ne dites vos secrets qu’à moi, Monsieur. Tenez, je parie que tous les jours vous allez dans une maison de la rue…, au numéro… Eh bien ! vous pouvez me le dire, mais ne le dites pas à d’autres ; ils vous trahiraient. Moi, je ne trahirai plus ; j’ai trahi une fois, il y a de cela six mille ans, et je m’en souviens comme si c’était hier ; six mille ans, cela passe vite.

    – Qu’est-ce que six mille ans, dit Antoine interrompant son camarade ; qu’est-ce que six mille ans, près de l’éternité ? Moi qui suis Dieu…

    – Tais-toi, dit René, tais-toi, tu n’es pas Dieu… Ah ! s’écria-t-il, et il devint pâle comme un mort. Oh ! pardon ! pardon ! pardon, mon fils ! Voilà que je trahis encore un secret ! Ne meurs pas, mon fils ! ne meurs pas ! Oh ! pourquoi ai-je parlé ? J’ai trahi le secret d’Antoine en disant qu’il n’est pas Dieu. Mais je ne le trahirai plus. Tu es Dieu, Antoine, tu es Dieu !

    Et René tomba aux genoux de son malheureux ami ou ennemi, comme vous voudrez l’appeler.

    – Voyez, me dit Antoine, ma divinité l’écrase !

    René se releva.

    – Si tu es Dieu, continua-t-il, rends-moi mon fils. Je n’avais que lui. Oh ! pourquoi ai-je parlé ? Désespoir ! désespoir ! pourquoi ai-je parlé ?

    Il s’arrachait les cheveux ; l’attaque devint furieuse, le docteur fut appelé.

    ********************************

    Voici l’histoire du pauvre René, telle qu’on me la racontée :

     

    Il avait été riche ! Sa fortune avait péri tout entière dans une spéculation, et non seulement elle avait péri, mais, chose plus amère, elle avait été volée. Chose plus amère encore ! elle n’avait pas été volée par des voleurs, au coin d’un bois : elle avait été volée par des amis.

    Quant aux détails de l’affaire, ils ne nous regardent pas. Ce qu’il y a de certain, c’est que René fut dépouillé de sa fortune.

    Sa femme était morte jeune. Il restait à René un fils, nommé André, et un ami, M. Charles Lerdan.

    La ruine de René n’était pas entière, il pouvait encore vivre, et il vivait. René parlait souvent de son dévouement, il en parlait excessivement en homme qui ne sait ce que c’est. Son cœur était presque tout entier dans son imagination. Excellent quand il était bon, il n’était pas bon longtemps de suite, et il était prudent de ne pas mettre aux prises chez lui la bonté et l’amour-propre.

    Quel homme était Charles Lerdan ? Je ne sais trop. Ceux qui m’ont raconté l’histoire ne l’avaient pas connu. Il paraît seulement qu’il ne ressemblait pas à tout le monde. Était-il grand ou était-il seulement bizarre ? C’est une question que je ne puis résoudre. En tout cas, René le regardait comme un objet extraordinaire et précieux. En parlant de lui, René disait : « J’aime Charles » ; et, de bonne foi, croyait l’aimer. René avait trouvé le moyen de concilier l’enthousiasme et l’égoïsme. Quand un homme lui était agréable, il croyait aimer cet homme-là ; mais il n’aimait que lui-même, à propos de cet homme-là.

    René et Charles se voyaient, dit-on, tous les jours depuis leur enfance. Le lien qui les unissait semblait solide. Ces deux hommes pensaient et sentaient de même. Mais il n’y a rien de solide dans un monument quand l’amour-propre se glisse par les fentes : à l’instant même, les pierres sont disjointes.

    Pendant le récit je me disais : « L’un se croit Dieu, l’autre soleil, l’autre empereur. Si René est fou pour une cause analogue, décidément c’est l’amour-propre qui peuple cette maison. »

    Reprenons le récit.

    Un jour, René alla voir Charles à huit heures du soir. Charles n’était pas chez lui. Le lendemain il y alla encore, et Charles était encore absent. Le troisième jour il en fut de même. René était mécontent. – Où va Charles ? pensa-t-il. Est-ce qu’il se cache de moi ?

    Cette piqûre d’épingle suffit pour blesser René, ou, si vous voulez, suffit à René pour se faire une blessure.

    Il aima moins son ami. Son amour-propre enfla.

    Un soir, René devait recevoir quelques personnes.

    – Tu viendras ? dit-il à Charles.

    – Je ne peux pas, répondit celui-ci.

    Et pas d’explications.

    La blessure de René se creusait.

    Mais, quelques jours après, René fit jouer une comédie au Théâtre-Français. Il comptait sur son ami pour le succès de la pièce. Il lui porta un billet.

    – Nous dînerons ensemble, lui dit-il ; je veux m’assurer de toi et ne pas te lâcher.

    – Je suis désolé, dit Charles, de te refuser aujourd’hui ; mais je n’irai qu’à la seconde représentation. Depuis quelques jours, je ne suis pas libre le soir. Quand tu es venu me chercher, tu ne m’as pas trouvé. Quand tu m’as appelé, je n’ai pas répondu. Ton invitation d’aujourd’hui, je ne la refuserais pas sans motif sérieux.

    – Tu as un secret que tu ne peux me confier ? dit René.

    – Tu me donnes ta parole d’honneur de garder, sur ce que je vais dire, un silence absolu ? demanda Charles.

    – Tu te défies donc beaucoup de moi ?

    – Non, René, dit Charles ; mais une indiscrétion perdrait tout. Prends tes précautions contre toi-même. Donne ta parole d’honneur.

    Tous les soirs, dit Charles, je vais rue…, numéro… ; l’affaire qui m’y appelle est grave. Il s’agit d’obtenir la réparation d’une injustice. Mon entreprise est difficile ; je demande aux coupables eux-mêmes de défaire le mal qu’ils ont fait autrefois. Or ils partent demain pour l’Amérique. Je vais tenter ce soir l’assaut décisif. Ce soir, entends-tu ? Ta comédie sera jouée plusieurs fois. Mais je ne verrai qu’une fois, je ne verrai que ce soir l’homme qui part demain. J’ai à sauver cet homme de l’injustice qu’il a faite, et un autre homme de l’injustice qu’il a subie.

    – Fais ce que tu voudras, dit René.

    – À demain, dit Charles. Pour l’affaire dont je te parie, ajouta-t-il en le quittant, j’ai différé mon mariage.

    En effet, Charles devait épouser Mme Marie Léonce, et depuis quinze soirs la famille Léonce attendait Charles inutilement.

    L’explication de Charles avait satisfait la raison de René, mais non pas son amour-propre. Il était blessé à l’endroit sensible. Dans la journée, René, faisant trêve un instant aux préoccupations théâtrales, se rendit chez la famille Léonce, avec son fils.

    Il se passa là une de ces trahisons dont les amis seuls ont le secret.

    René crut apercevoir que Mme Léonce était mécontente de Charles. Il crut voir l’effet de l’absence. Le refroidissement lui parut sensible. Au fond du cœur, René fut content.

    Il parla de son admiration pour Charles.

    – C’est un homme complètement supérieur, dit-il. Quel dommage que son caractère ne soit pas à la hauteur de son intelligence.

    On causa. Chacun dit son mot.

    – Depuis quelque temps, remarqua un des causeurs, on ne le voit plus. Il abandonne ses amis.

    – La fidélité, dit René, n’est pas la vertu favorite de Charles.

    – Où passe-t-il ses soirées ? dit un indifférent. Je ne le rencontre plus dans le monde.

    René se pinça les lèvres, comme un homme qui a quelque chose à dire et qui ne veut pas parler.

    Alors on le questionna. Il se défendit comme on se défend quand on va céder. Au lieu de l’arrêter par un mot bref, il excita la curiosité par mille demi-mots.

    Enfin, enchanté de montrer qu’il savait ce que les autres ne savaient pas, désireux de nuire à Charles, désireux de le faire suspecter, désireux d’irriter contre lui la famille Léonce en lui prouvant que Charles avait des secrets pour elle, il se cacha à lui-même tous ses sentiments mauvais, et se dit : – Il faut que je prévienne cette famille. Charles suit une mauvaise voie ; ce jeune homme se perd. Il prend de mauvaises habitudes. Il y a dans son absence, dans sa préoccupation, quelque chose de mauvais. Pourquoi se cacher, s’il ne fait pas le mal ? C’est une passion, le jeu peut-être qui l’attire là où il va, là où il veut aller seul, là où il se cache pour aller. Dans son intérêt et dans l’intérêt de Mlle Marie, il faut que je prévienne la famille Léonce.

    S’étant ainsi trompé lui-même, en se parlant tout bas, René parla tout haut.

    – Charles, dit-il, me fait beaucoup de peine. Mon amitié pour lui me rend inquiet sur son compte. Je vous dirai, entre nous, que son rendez-vous de tous les soirs est invariable. Il va rue… numéro… chez qui ? Je ne sais. J’ai mauvaise idée de cette maison. Quelqu’un m’a dit avoir vu Charles sortir de là, à deux heures du matin, un billet de banque à la main. C’est au moins imprudent. Il pourrait être attaqué.

    (Le fait était à moitié vrai. Un curieux avait vu Charles sortir de cette maison, un papier à la main ; mais ce papier était une lettre d’affaires.)

    – Charles, continua René, a eu de tout temps pour les jeux de hasard un attrait qui m’inquiétait malgré moi ; car nous sommes amis d’enfance. Et, dans cette circonstance, il m’a fait un chagrin véritable, en ne m’avouant pas le vrai motif de ses rendez-vous continuels.

    René jeta un coup d’œil autour de lui, comme pour contempler sa victoire.

    Chose remarquable ! Sa confidence avait produit un effet directement contraire à celui qu’il attendait.

    Quand il insinua que Charles était un menteur et un joueur, tous sentirent en lui le traître, et une réaction se fit en faveur de celui qu’il trahissait. Le frère de Marie se leva et ouvrit la porte.

    – Sortez, monsieur, dit-il à René ; vous êtes méchant.

    René sortit suivi de son fils André.

    Ce jeune homme partageait la race de son père, et la partageait d’autant plus volontiers que Mlle Marie ne lui déplaisait pas. Pour les hommes comme René et son fils, l’humiliation subie devant une femme est un malheur qu’ils ne pardonnent ni aux autres ni à eux-mêmes, et, par une malice du sort, ce malheur leur arrive sans cesse. À l’instant précis où son frère avait mis René à la porte, Mlle Marie avait ri de bon cœur. N’étant pas émue, elle avait observé la scène, qui pour elle n’était qu’une comédie, car elle savait le secret.

    – Ma mère, dit-elle, il faut renvoyer Julien (c’était le nom du domestique). Tout à l’heure il écoutait à la porte.

    Julien fut renvoyé, comme René.

    – C’est le jour des expulsions, disait Marie ; la maison va devenir nette. Le jour de mon mariage, il faudra vendre les fauteuils sur lesquels ces gens-là se sont assis.

    À minuit, André se dirigea, en courant, vers la maison mystérieuse d’où Charles sortait vers une heure du malin. Il tenait à lui raconter lui-même la visite qu’il avait faite avec son père chez la famille Léonce, afin que son récit ne fût prévenu, précédé, détruit par aucun autre récit ; afin qu’il pût dire à Charles que Mlle Marie semblait avoir reçu de fâcheuses impressions sur son compte ; que son père René et lui André avaient fait, pour les dissiper, d’inutiles efforts ; que M. Léonce avait détourné l’a conversation. Enfin, il se proposait d’enfoncer doucement à Charles un poignard dans le cœur, suivant l’usage des amis.

    Il approchait de la maison indiquée. Il vit courir vers lui un homme qui se jeta dans ses bras et le serra à l’étouffer : c’était Charles.

    – Cher André, lui dit-il, tiens, voilà la fortune de ton père ; ceux qui la lui avaient dérobée ont reconnu ses droits et la lui rendent. Je travaillais depuis quelque temps à faire éclater la justice ; voilà pourquoi je suis devenu invisible. Eh bien ! Va, cher ami, porte à ton père toi-même ce qui lui appartient, ce qui lui est rendu. Dis-lui que j’ai gardé le secret vis-à-vis de lui dans la crainte de lui préparer, en cas d’échec, une déception. Dis-lui de me pardonner mon silence et mon absence. Demain je serai tout à lui.

    André quitta Charles, chargé de billets de banque. Avait-il des remords ? Je ne le crois même pas. Son père l’avait habitué à ne jamais dire : j’ai tort.

    Pendant le colloque de Charles et d’André, un homme était resté debout près d’eux, immobile et inaperçu.

    C’était Julien, le domestique indiscret, Julien qui avait entendu dire par René que Charles traversait cette rue toutes les nuits, à une heure du matin, sortant d’une maison de jeu et chargé quelquefois de billets de banque. Julien qui avait entendu, chez Mme Léonce, la conversation de René, venait d’entendre ici la conversation d’André et de Charles.

    Charles s’éloignait. Julien savait qu’André emportait le trésor. Il le suivit, et quand il jugea le moment favorable, lui saisit les deux mains et les attacha, car il était le plus fort.

    – Silence, dit-il, ou je te tue.

    Et il s’empara des billets de banque.

    André voulut appeler. Julien tira de sa poche un couteau, et frappa André au cœur avec tant de précision, que le jeune homme tomba mort.

    Le lendemain, René apprit les événements de la nuit et devint fou.

    Au moment où l’on venait de me raconter son histoire, René repassa devant moi, suivi du docteur. Il vint à moi.

    – Soyez discret, monsieur, dit-il. Quelquefois on prononce un mot légèrement, et on n’en devine pas les conséquences. Je connais un homme qui, pour avoir trahi le secret le plus insignifiant, a perdu d’un mot, si ce qu’on dit est vrai, son bonheur, son honneur, sa vie, son ami, son fils, sa fortune, son avenir, sa raison.

    Et René continua sa route, un doigt posé sur sa bouche.

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    UN SECRET UTILE

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    UN SECRET UTILE

     

     

    une jeune femme très mondaine revint au Seigneur dans les conditions suivantes.
    Un soir, elle rencontra chez des connaissances une vieille dame dont le maintien et l’expression rayonnante gagnaient immanquablement l’admiration, en même temps que le respect de tous.

    Notre jeune mondaine ne put s’empêcher de chuchoter à l’amie auprès de laquelle elle se trouvait: — Quelle merveilleuse personne!
    Elle est un véritable tableau! J’espère bien lui ressembler quand j’aurai son âge!

    —Oh ma chère, répliqua l’amie, vous pourrez être comme elle si vous le désirez. Seulement, je vous avertis, pour être ainsi, il vous faut déjà maintenant penser à mélanger les couleurs et à tracer

    une esquisse.

     

    Cette simple remarque fit réfléchir la jeune mondaine, et l’amena à changer complètement de vie.

    La beauté de notre vieillesse dépendra étroitement de tout ce que notre vie aura été auparavant.

    Cela me fait penser aux paroles de Jésus dans Matthieu 6.  Il est vrai qu'il y parlait des actions charitables, mais il établit toutefois le principe qu'il est mal de faire étalage de sa foi en public.(2).  Par ailleurs, il a également enseigné

    dans Matthieu 5.14-16qu'il est important de monter aux autres des preuves de notre foi.

    Que vos actions reflètent aujourd'hui votre désir, non d'impressionner les gens, mais de plaire à Dieu.

     

    Il est possible de faire une bonne chose
    Pour une mauvaise raison.

    auteur inconnu

     

    http://www.lesmiracles.com/poemes/4_secret_utile.htm

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    Ndlr: Quel merveilleux témoignage de l’amour de Dieu.

     

    Pasteurdaniel.com

    Je m’appelle Sophia, j’ai 2 frères et 2 sœurs. D’origine algérienne, j’ai grandi avec les coutumes et traditions de la religion musulmane.
    Au collège j’ai commencé à avoir des mauvaises fréquentations qui m ont fait connaître la cigarette à 12 ans et la drogue à 13 ans.
    Ma mère travaillait dans la restauration. Elle sortait de la maison tôt et rentrait tard le soir au point de la voir seulement un jour par semaine et mon Père, lui, travaillait à l’usine. Il était plus présent donc c’est lui qui nous gardait.Avoir la responsabilité de ses 5 enfants était trop dure pour lui (je pense) alors il a commencé à devenir alcoolique. La semaine avec modération et les weekends sans limite. Il n’était pas violent avec nous.On était juste livré à nous- mêmes mais si on en parlait à notre mère alors là on se prenait une correction avec souvenir. A 14 ans j ai rencontré un homme de 10 ans mon aîné, il m’a tout fait connaître. Il était dans les trafics de drogues et j’ai commencé à y être avec lui.

    Côté famille mes sœurs avaient quitté la maison pour leur travail et il ne restait que mes frères et moi. Un vendredi soir ma mère avait fini son travail plus tôt que prévu et elle a vu mon père saoul.Une dispute a éclaté entre eux et ma mère a appelé la police qui est venu embarquer mon père. Le lendemain il est rentré, a pris ses affaires et a quitté la maison sans un mot et sans poser un regard sur nous. Ma mère a arrêté le travail pour pouvoir s’occuper de nous. Les jours passaient, puis les mois sans avoir de nouvelles de mon père.Tout ce que je pouvais éprouver envers tout cela je le noyais dans la drogue et la violence.

    Un soir alors que nous étions à table on entendit quelqu’un ouvrir la porte. C’était mon père. Il arriva devant nous, se mit à genoux, nous a regardés et nous a dit: «Je vous demande pardon pour tout ce que j’ai pu vous faire subir ou dire». Il nous parlait et pleurait en même temps. C’était la 1ère fois que le voyais pleurer. Quand ma mère lui a demandé ce qui lui arrivait il a répondu:  » Dieu est entré dans ma vie et a fait le ménage dans mon cœur. Il m’a changé et m’a délivré de l’alcool ». Sur le coup, nous l’avons regardé et nous avons tous rigolé, puis il a renchéri en disant: «Je crois en Jésus». Le lendemain, mon père est revenu à la maison, il n’était plus comme avant. Son visage avait changé, sa façon de parler, sa façon de nous regarder, tout en lui avait changé.
    C’était impressionnant et effrayant en même temps. On avait beau lui dire que nous étions musulmans et que cela chez nous n’était pas toléré, on essayait de le mettre en garde sur ce qui allait se passer dorénavant mais, rien à faire, il était déterminé à vivre sa nouvelle foi.

    Plus les jours passaient, plus les choses pour moi s’aggravaient. C’était comme si tout allait être mis à jour. Cela n’a pas raté. Un matin, la police est venue à la maison pour une convocation me concernant, ma mère est venue dans ma chambre et m’a frappée, elle m’a dit: « Attends, quand ton père va savoir ça, il va te massacrer», etc. J’avais peur de mon père car lui ne rigolait pas avec ça et je savais que j’allais souffrir avec lui. Cela n’a pas été le cas. Quand il est arrivé dans ma chambre je pleurais, cachée sous les couvertures. Je m’attendais à recevoir des coups mais au lieu de ça, mon père ne m’a rien fait. Ma mère ne savait plus quoi faire avec moi et mon père ne disait rien.

    Un soir, alors que je regardais la télé, mon père est venu et m’a dit: «Habille toi et viens avec moi». Il m’a pas dit où on allait. J’ai obéi et nous sommes partis en voiture. Nous sommes arrivés devant un bâtiment où il n’y avait rien d’apparent jusqu’à ce que j’entende des chants. Là, j’ai compris que nous étions devant une église.
    Je me suis mise en colère et j’ ai dit à mon père que je ne rentrerai pas dedans, que c’était interdit et « rhlam » pour une musulmane d’y entrer. Il m’a dit: «C’est moi qui commande ici. Tu ne fais pas ta loi avec moi donc entre». J’ai obéi…
    Quand je suis entrée dans cette pièce il y avait des personnes ordinaires mais différentes de moi. Elles rayonnaient de joie, et je ressentais un sentiment d’amour. Je suis restée dans mon coin et je récitais des prières en arabe dans ma tête.
    Un homme a pris la parole et lisait un livre: la Bible. Je n’entendais pas ce qu’il disait, je ne comprenais rien de ces paroles. Je regardais autour de moi et j’ai vu une croix vide. Cela m’intriguait beaucoup car j’avais vu plein de croix mais jamais sans Jésus dessus. Je m’oubliais sur cette croix en me posant plein de questions.

    Une fois que j’étais seule avec mon père, je lui ai posé plein de questions concernant cet endroit, ces personnes, cette croix qui m’intriguait tant. Il m’a arrêtée et m’a tendu une bible en me disant: «Lis et tu auras les réponses à toutes tes questions».
    En rentrant à la maison, je suis allée directement dans ma chambre et j’ai lu ce livre en commençant par le Nouveau Testament. Je ne comprenais pas tout mais ça m’a permis de changer de vision sur Jésus et la vie chrétienne. Je n’ai pas dit à ma famille et à mon entourage que je lisais la Bible par peur d’être jugée ou même frappée. Les années passaient et me voilà déjà en 3ème, je ne suivais toujours pas en classe et je continuais toujours à me droguer.

    Le soir du réveillon de Noël, on passait un agréable moment et c’était déjà l’heure où mes sœurs devaient repartir. J’étais déçue car je ne les voyais pas souvent. L’une d’entre elles m’a proposé de l’accompagner et de passer quelques jours chez elle. J’ai accepté mais avant ça je devais aller voir mon copain, lui dire au revoir. Je leur ai demandé de m’attendre en leur disant que j’en n’aurai pas pour longtemps.
    En revenant chez moi, il n’y avait plus la voiture de ma sœur. Je savais qu’elles étaient parties sans moi. Je me suis mise en colère contre elles, j’allais prendre mon téléphone et les appeler pour les insulter, etc mais un sentiment m’a envahie et je me suis dit: «Ca ne sert à rien de le faire, elles sont déjà parties et si je ne suis pas partie, c’est pour une raison que seul Dieu sait». Vers les coups de 1h du matin, mon téléphone sonna.
    C’était ma sœur en pleurs. Elle me disait quelles avaient eu un accident de voiture, que mon oncle était en route pour venir les récupérer, et qu’elles n’avaient rien de grave.
    Quand j’ai raccroché, j’étais choquée de ce que je venais d’entendre. Je suis allée dans la chambre de mes parents pour les avertir. A ce moment précis, j’étais contente de ne pas avoir été dans la voiture. J’ai commencé à remercier Dieu pour cela… Mes sœurs sont arrivées. L’une d’elles, l’ainée, m’a prise dans ses bras, a pleuré, m’a fait pleurer et m’a dit: «Sophia, heureusement que tu n’es pas venue. Remercions Dieu que nous soyons vivantes», etc. Mon autre sœur avait des douleurs au cou, donc nous sommes allés à l’hôpital.

    En revenant à la maison vers 4h du matin, je suis allée me coucher. Une fois allongée, je continuais à prier et à remercier Dieu, non de la manière dont on m’avait enseigné avec des mots bien précis mais simplement avec mon cœur et mes mots. D’un coup, j’ai entendu une voix douce d’homme me dire: « Je ne refuse pas celui que mon Père m’a envoyé, on ouvre à celui qui frappe ». J’ai sauté du lit, j’ai allumé la lumière pour voir s’il y avait quelqu’un. Il n’y avait personne. J’avais peur. Je connaissais cette parole mais je ne me rappelais plus d’où. J’essayais de me rendormir mais rien à faire.
    J’entendais toujours cette voix. Ma sœur est arrivée dans la chambre et cette voix était toujours là. Je lui ai demandé si elle entendait parler. Elle m’a regardée, étonnée et elle m’a dit non, elle ne me croyait pas. Je continuais à l’entendre de plus en plus près de moi. Cela commençait à ne plus me faire peur, au contraire cette voix me rassurait. J’ai pensé directement à Jésus, comme si mon cœur savait que c’était lui.
    J’ai pris le temps de bien l’écouter et j’ai fait de ces 2 phrases une prière: « mon Dieu, je me tiens devant ta porte et je frappe et je sais que tu m’ouvriras, alors viens m’ouvrir». Je me demandais où frapper. Il n’y avait pas de porte… alors je vais résister au sommeil pour montrer à Dieu que je frappe. C’était long et j’étais fatiguée. Ma sœur s’était déjà endormie et moi je repensais à ma famille, à ma vie, à mon futur. Je me suis dit: «Dieu, à travers Jésus, a délivré mon père de l’alcool alors Il peut me changer, moi. J’ai refais la prière et je commençais à m’endormir quand, tout d’un coup, j’ai ressentis une présence plus grande qu’un sentiment d’amour: c’était l’amour-même qui était dans ma chambre. Je ne pouvais bouger ou parler, les yeux fermés.

    Il y avait une grande lumière autour de moi. Je me sentais en sécurité mais je n’osais pas ouvrir mes yeux. Je ne pouvais le faire. J’avais un sentiment de honte et de crainte. Je ne pouvais rien faire. J’ai entendu ma sœur se lever, allumer la lumière.
    Elle m’a secouée et m’a dit: « Sophia, qu’est ce qu’il t’arrive ?». Je lui disais: « Mimi, c’est merveilleux, c’est merveilleux ». Elle m’a regardée et m a dit: « Dans quelle langue tu parles?» Elle a hurlé et a quitté la chambre. J’étais là, allongée dans mon lit, entrain de pleurer toutes les larmes de mon cœur. Dieu venait de me visiter.
    Le lendemain, quand je me suis réveillée, je me sentais différente, délivrée de toutes choses. Lorsque j’ai vu ma mère, je suis tombée à genoux devant elle comme si quelqu’un me donnait un coup aux genoux pour que je le fasse.
    Je lui ai demandé pardon pour tout le mal que j’avais pu lui faire ou dire et qu’à présent j’avais changé. Elle m’a regardée, m’a relevée et m’a serrée dans ses bras en me disant: «J’espère bien et merci pour ces paroles», en ajoutant: «Ca y est, arrête tes bêtises maintenant».

    Quand j’ai vu mon père, c’était comme s’il le savait déjà. Il m’a serrée dans ses bras et m’a dit: «Je retrouve enfin ma Sophia. Je t’aime, ma fille». J’avais changé mais c’était les vacances scolaires et je ne savais pas comment ça allait se passer le retour avec mes amis. Le soir j’allais voir mon copain et j’avais peur de sa réaction sur mon changement. Lorsque je lui ai dit, il a rigolé, m’a tendu un joint et m’a dit: «Tiens, fume, c’est mieux ça». J’ai refusé son offre et je suis rentrée de nouveau chez moi.

    Me voilà une nouvelle personne avec toujours les mêmes soucis mais avec un soutien plus fort que tout à mes côtés… Le jour de la rentrée, mes amis m’ont proposé un joint, j’ai cédé et je n’ai pas supporté l’odeur et le goût. En insistant un peu plus à le fumer je n’ai pas pu me retenir et j’ai vomi pour la première fois à cause d’un joint et là, je me suis dit: «Sophia, tu n’as plus besoin de fumer, tu as Dieu maintenant».
    Je venais d’être délivrée. Depuis ce jour je n’ai plus fumé un joint ou même une cigarette. Je changeais petit à petit et ça se voyait. Mes amis ne me supportaient plus et ne me respectaient plus comme avant. Ils s’éloignaient de moi.

    Nous voilà déjà à la fin de l’année scolaire et le brevet avançait à grands pas. J’avais rarement étudié et suivi en cours, je savais que ça allait être dur pour moi de réussir ce brevet. Ca n’a pas été une surprise pour moi de le rater… Me voilà à présent sans diplôme et sans lycée car aucun d’eux ne voulaient de moi à cause de mes résultats et de mon comportement. Qu’allais-je devenir?
    La justice et les problèmes refaisaient surface et de plus belle encore, je ne savais plus quoi faire… Je suis restée enfermer 1 semaine dans ma chambre sans rien faire. Ma mère en avait marre de moi et ce n’était pas la seule. Etant seule, sans repères, j’ai prié de tout mon cœur.

    J’ai crié à Dieu. Je lui ai dit tout ce que j’avais dans le coeur.

    Mon copain me manquait. Lorsque j’ai voulu reprendre de ses nouvelles, j’ai appris par son frère qu’il s’était fait prendre par la police avec une grosse quantité de drogue et d’argent liquide. Ca a suffi pour qu’il prenne 4 ans de prison. J’étais encore plus mal jusqu’à ce qu’un matin ma mère me réveille et me demande de la rejoindre à la cuisine. Elle tenait dans ses mains une grande enveloppe à mon nom.
    J’avais peur que ce soit une nouvelle convocation de la police mais en fait il s’agissait là de mon dossier d’inscription pour le lycée hôtelier. Je n’ai pas pu retenir mes larmes, j’étais si contente! Les jours qui ont suivi ont aussi donné lieu à des bonnes nouvelles. Mes soucis avec la justice eux aussi ont été vite réglés.
    J’avais été acquittée de toutes les peines, témoignages qui avaient été reconnus contre moi. J’étais libre de toutes choses. Toutes les personnes autour de moi ne comprenaient pas ce qui se passait. Ils me disaient que j’avais de la chance mais, croyez moi, dans les situations dans lesquelles j’ai pu me trouver, il fallait plus que de la chance!
    C’était le cas. J’avais plus! J’avais ma foi en Dieu car la chance a des limites mais pas Dieu. Lui seul connaissait mes véritables besoins et il les connait encore aujourd’hui.
    J’ai 20 ans aujourd’hui et ça fait 4 ans que j’ai donné ma vie à Dieu. J’ai connu la joie, la paix, l’amour et le repos, non de la chair mais de l’esprit… Je prie Dieu pour qu’Il puisse enfin vous les faire connaître également.

    Approchez-vous de Lui et Il s’approchera de vous. Quand vous ferez ça, vous comprendrez et vous saurez que vous n’êtes jamais seul et cela depuis toujours. Amen!

    Sophia

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    21

     

    J'étais un délinquant, mais Jésus m'a guéri par son amour.

    Maintenant, je suis... pasteur !

     

    Tout petit, j'ai été placé à la DASS. Mon Père était alcoolique et battait ma mère. J'ai grandi avec la haine dans mon cœur en voyant le visage de ma mère bleui par les coups chaque jour. Très vite, j'ai eu de la haine envers les autres et je suis devenu un voyou.

    Pour faire plaisir à quelqu'un, je suis entré dans une réunion et là des frères chantaient des cantiques et ces mots d'amour inondaient mon cœur. Le Seigneur, à ce moment-là, a mis une petite graine en moi. Cette petite graine laissée par mon Sauveur est devenue une belle plante car je ne pouvais plus me passer de réunions. Et ayant trouvé mon Seigneur, j'ai très vite décidé de le suivre en comprenant qu'il est la Vérité.

    Moi qui était un vaurien, avec la haine dans mon cœur, Jésus a fait de moi un de ses disciples. Comme Jésus fait tout à merveille, il m'a choisi pour le servir. Maintenant, je suis pasteur d'une église en banlieue parisienne (94). Toute la Gloire lui revient. Ouvre ton cœur toi aussi et il viendra y faire sa demeure.

     

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